Devenue chose courante dans les milieux ruraux, le kidnapping perpétré par les “dahalo” est loin d’être maîtrisé par les forces de l’ordre. Et ce, malgré les efforts entrepris ces derniers temps à travers le déploiement des éléments dans les zones réputées dangereuses en matière d’insécurité. Tel est le cas de la commune rurale Ambohibary Vohilena, dans le district d’Anjozorobe. Il est triste d’entendre que les ravisseurs deviennent de plus en plus féroces. Ils n’hésitent plus à exécuter leur otage comme ce qui vient de se produire dans la commune susmentionnée mardi dernier. Ce jour-là vers 16 heures, trois membres d’une famille, un père, une mère et un enfant résidant le village d’Ankerana, ‘fokontany’ Andranomiantra ont été enlevés par cinq bandits munis de fusils de chasse. Selon les informations, les riverains, qui sont restés chez eux à cause de la pluie, ne se sont rendus compte de cet acte que lorsque les assaillants sont partis avec leurs otages. Ils ont pris la direction de l’Ouest. C’était à ce moment que la poursuite a été enclenché et le poste avancé de la gendarmerie d’Ambohibary Vohilena a été alerté. Suivant la trace des fugitifs, les poursuivants ont trouvé le corps sans vie de la mère de famille abandonnée dans un terrain situé près du village d’Amparihimaina, ‘fokontany’ Andranomiantra. La constatation de la dépouille a révélé que la victime avait reçu une balle dans son cou, un étui de calibre 7,62 mm a été découvert sur les lieux. Elle aurait été exécutée par les ravisseurs. L’heure du décès est estimée entre 18 et 19 heures. A partir de la localisation de la découverte macabre, les poursuivants ont eu du mal à continuer leurs recherches. De là, la route se divise en deux. Vers le Nord, elle mène à la commune rurale de Marotsipoy ; l’autre mène vers l’Est et conduit à la commune rurale de Betafo, toutes dans le district d’Anjozorobe. Jusqu’au moment où nous mettons sous presse cette information, le père de famille et l’enfant restent introuvables et aucune demande de rançon n’a été réclamée. Faits qui amènent à s’interroger sur le véritable mobile de cet enlèvement. S’agit-il purement d’un acte de banditisme ou d’un règlement de compte ? Laissons l’enquête répondre à cette question. Quoiqu’il en soit, toutes les unités des forces de l’ordre installées dans les alentours du district collaborent pour tenter d’élucider cette affaire.
T.M.