Suite à l’enlèvement de l’épouse d’un opérateur économique survenu mardi à Ambohimandroso, Brieville, les victimes ont été sauvées des mains des ravisseurs deux jours après les faits. Même si l’opération militaire menée par le bataillon 322 avec les éléments de la gendarmerie ne s’est pas entièrement déroulée comme prévu, elle a été fructueuse. La quadragénaire est ramenée saine et sauve auprès de sa famille et il en est de même de l’homme de trente ans enlevé avec elle. Durant l’intervention des forces de l’ordre, les bandits ne se sont pas rendus facilement. En effet, deux malfrats ont été blessés mais ont réussi à s’échapper. La poursuite des ravisseurs continue ainsi. Conscient de l’ampleur du crime sur la famille des victimes qui vit l’enlèvement comme un traumatisme, une coopération entre militaire et gendarme a été enclenchée afin de résoudre cette affaire d’enlèvement le plus vite possible. Ce type d’affaire n’est pas rare à Tsaratanana où le niveau de criminalité s’avère généralement fort. La totalité des communes dans le district est d’ailleurs classée zone rouge, déplore un élu dans la localité. L’insécurité s’aggrave : attaque à main armée, vol de bovidés et kidnapping sont monnaie courante dans la localité. La population vit dans la terreur et souffre de l’inquiétude de perdre ses économies, fruit de plusieurs années, voire plus, et de perdre un être cher. Face à la violence des attaques, certains villageois partent se réfugier dans la forêt la nuit. Mais depuis le début de cette année, les forces de l’ordre ont pris les mesures idoines en initiant une opération de sécurisation dans le district de Tsaratanana. Cette opération coïncide, par ailleurs, avec la promesse du président de la République d’assurer une sécurité durable dans les localités classées zones rouges.
Yv Sam
