Ce jour, le dossier relatif au kidnapping de la femme d’un grossiste commis à Maibahoaka-Ivato samedi sera remis au parquet du Tribunal de Première instance Anosy. L’enquête a abouti à l’interpellation des quatre suspects à savoir, le chauffeur de la voiture Mercedes utilisée par les ravisseurs et son aide, la jeune femme de 22 ans qui est soupçonnée d’être complice, et le quatrième est une personne que le grossiste soupçonne d’être le cerveau. En effet, l’enquête n’est pas encore terminée, car on sait qu’au moins trois suspects sont encore en cavale, si l’on se réfère au déroulement de cet enlèvement depuis son début à Maibahoaka-Ivato jusqu’à l’endroit où la femme du grossiste a été libérée.
Comme nous avons rapporté dans nos éditions précédentes, les cibles dans ce kidnapping étaient le grossiste et son épouse. Mais, les ravisseurs n’ont réussi à enlever que l’épouse qui était blessée pendant l’embuscade avant d’être embarquée dans la voiture des ravisseurs où son calvaire a commencé. D’après son récit, les ravisseurs l’ont tabassée et ligotée puis l’ont placée sur le plancher de la voiture. Depuis, la Dame affirme avoir fait semblant d’être inconsciente. C’est pourquoi, elle s’est souvenue tous les trajets parcourus par la voiture depuis Maibahoaka, puis à Talatamaty, jusqu’au Bout de piste de l’Aéroport d’Ivato où la voiture s’est arrêtée. Et de lui de poursuivre que les malfaiteurs se sont apprêtés à la laisser sur le lieu quand un bruit de moto s’est fait entendre. Stupéfait, le chauffeur a démarré le moteur mais en vain. C’est pourquoi, trois des ravisseurs sont partis. Les deux autres, à savoir le chauffeur et celui qui se dit l’aide de ce dernier, sont restés avec la femme.
La femme du grossiste s’est rendu compte que ces deux hommes sont des complices quand ces derniers lui ont dit qu’ils vont appeler secours à des amis. D’après ses témoignages, le soi-disant aide du chauffeur était parmi les personnes qui l’ont tabassée dans la voiture. Partageant la thèse de son épouse, le grossiste affirme que le chauffeur avait l’occasion de s’enfuir dès Maibahoaka, où un accrochage s’est produit entre lui et deux des agresseurs qui avaient tenté de l’immobiliser. A un moment où l’arme des bandits est tombée par terre.
Parlant du mobile de cet acte, le grossiste affirme qu’il ne s’agit pas d’un besoin d’argent ni quelque chose de matériel. « Les ravisseurs auraient tenté de m’assassiner, car ils étaient, selon ce que ma femme a entendu durant sa séquestration, fâchés parce qu’ils n’ont pas pu m’attraper », A-t-il conclu.
T.M.