Ces dernières 24 heures, les mauvaises nouvelles sont au rendez-vous sur les réseaux sociaux. Et tout le monde s’accorde à dire que loin d’avoir un dénouement qui devait arranger les choses, le kidnapping de deux enfants d’un opérateur en bois à Toamasina a pris une autre dimension. La jeune fille de 14 ans, Annie a été retrouvée morte à quelque 600 mètres du domicile de ses parents à Tanambao Verrerie Parcelle 21/72 vers 20 heures dimanche. Des passants qui rentrent chez eux ont découvert le corps sans vie de la victime sur le bord de la route, une allée sablonneuse, sombre et isolée. Elle aurait été violée, tuée par strangulation et certaines sources avancent même qu’elle a été forcée d’ingurgiter du gasoil. Et les nouvelles ne sont pas bonnes pour le sort d’Arnaud, un garçon de 17 ans, enlevé le 23 novembre avec sa sœur. On apprend, hier, que les ravisseurs ont donné un ultimatum de 24 heures aux parents pour verser 1 500 000 euros pour sa libération. Un délai qui expire ce jour vers l’après-midi. Et tous les observateurs craignent le pire sans oser dire si tout allait être réglé aujourd’hui. Par ailleurs, la famille n’a reçu aucune nouvelle sur son état de santé. Perturbés par l’assassinat de la jeune fille, les proches n’ont fait aucune déclaration, hier. La revendication des kidnappeurs stipulent en outre qu’ils exigent le départ de Toamasina des éléments du GSIS et de la brigade criminelle venus de la capitale. Ces membres des forces de l’ordre sont sur place pour assister ceux du Grand Port pour cerner au plus vite ce phénomène de kidnapping qui a secoué Toamasina depuis quelques années. Et les enquêtes, selon les informations recueillies, avancent qu’une même bande est désignée comme auteur des ces rapts. On se souvient, tout dernièrement le kidnapping de Moustapha qui a été libéré après paiement d’une rançon. Laissé pour mort par les ravisseurs, il a été retrouvé avec des blessures à la tête. Ces bourreaux l’ont abandonné dans un état critique. Heureusement, après des soins sur place, puis dans la capitale et à Maurice, il a survécu.
Depuis le rapt des deux enfants, une vingtaine de personnes ont été interpellées. Une dizaine se trouve actuellement en détention préventive à la prison d’Ambalatavoahangy. Et les forces de l’ordre sont sur d’autres pistes. Des avis de recherches ont été lancés contre un certain Rajao, une personne soupçonnée d’avoir pris une part active dans l’enlèvement des deux enfants. D’autres noms sont également cités, V, une employée retraitée du tribunal de la ville propriétaire de la maison où l’on a découvert le 4X4 qui a servi au rapt et trois autres individus qui sont désignés comme le cerveau de ce rapt. Et les informations indiquent que les vrais commanditaires de ces kidnappings se trouvent dans la capitale. Vrai ou faux, les recherches menées par les policiers et la gendarmerie qui opèrent actuellement nous apporteront certainement la réponse.
Malala Didier/r.s.