La prime de 40 millions d’ariary proposée par la famille d’Alek Owne pour des renseignements sur son kidnapping a bien mobilisé certaines gens et aussi …les escrocs. Le 10 septembre dernier, un homme du nom de R.J a frappé à la porte de la brigade criminelle. Il se disait détenteur de renseignements sur cet enlèvement et pouvait coopérer avec la police. R.J a su très bien soutenir ses idées au point que la police l’a cru et a accepté ses conditions. Il a même signé une lettre d’engagement en bonne et due forme devant la police. Agissant en fin négociateur, il a réussi à convaincre tout le monde, des enquêteurs au père d’Alek et aux hauts responsables du ministère. On lui a donné ce qu’il voulait notamment une arme, un téléphone, un gilet pare-balles et une voiture. Il a demandé à rencontrer le père d’Alek sans la présence des policiers. Chose faite et cela lui a permis d’empocher une somme importante d’argent. Vingt jours plus tard, la suspicion a commencé finalement à gagner tous les acteurs dont la police. Quoi de plus normal, puisque les renseignements donnés par R.J n’avaient rien donné. La police commençant à douter a ouvert une enquête en catimini. Son dossier judiciaire a révélé plusieurs actes d’escroquerie dont la plupart ont été accomplis dans le Sud. A TuIéar, il se présentait comme le frère de l’ancien commandant supérieur de la gendarmerie pour réaliser ses malversations. Mercredi dernier, R.J a été finalement arrêté à Ankaraobato avec R.S, son présumé complice. La police a porté plainte au nom du ministère de la Sécurité publique et le déferrement au Parquet des deux individus s’est fait hier. Outre le fait que ces deux fieffés escrocs ont pu rouler la police, ils ont aussi réussi à donner une lueur d’espoir aux proches d’Alek en disant qu’il est encore en vie. Un espoir qui n’a plus raison d’être, puisque tout n’était qu’une histoire bien montée pour une escroquerie presque…parfaite, à la façon d’Al Capone.
Didi R.