L’opérateur économique de nationalité française d’origine indienne, Anil Karim, enlevé le 27 avril dernier, reste jusqu’à hier introuvable. Ce qui signifie que la victime est actuellement à son treizième jour de détention entre les mains de ses ravisseurs. Une longue période d’inquiétude et de souffrance pour ses proches. Ceux-ci, selon les informations, n’auraient jamais porté plainte auprès des forces de l’ordre qui affirment suivre de près cette affaire, à entendre la déclaration du commandant du groupement de la gendarmerie de la Région Analamanga. Ce responsable qui déplore ce genre de situation car, comme à l’accoutumée, les proches de la victime de ce crime évitent de collaborer avec les Forces de l’ordre. Ils agissent ainsi pour préserver la vie de l’otage, estiment-t-ils. En effet, ce haut responsable de la gendarmerie affirme ne pas être en mesure d’apporter quelque chose de précis sur la situation et l’évolution de l’enquête sur cette affaire. La gendarmerie dispose actuellement d’une unité spéciale destinée à la lutte contre le kidnapping (Brigade Anti-kidnapping) au Toby Ratsimandrava. Nouvellement installée cette année, cette brigade, comme son nom l’indique, est censée être saisie d’office de ce genre d’affaire. Malheureusement, le manque de collaboration avec la famille concernée entrave sa mission. L’unité n’a même pas eu la possibilité de savoir si les ravisseurs ont déjà réclamé une rançon. Suivant de près le cas de cet opérateur économique enlevé le 27 avril à Ambatobe, le Collectif des Français d’origine indienne de Madagascar (CFOIM), qui n’a cessé de dénoncer la prévalence de ce genre de crime dans le pays et a déjà manifesté sa détermination d’appuyer les forces de l’ordre dans la résolution de ce problème à travers la collecte et l’enregistrement des données relatives au kidnapping commis dans le pays depuis des années. Des expériences qui lui ont permis de conclure que dans la majorité des cas, les ravisseurs libèrent souvent leur otage pendant le week-end. C’est pourquoi, les membres du CFOIM espère que ce week-end, Anil Karim recouvrera la liberté. Il est à rappeler que quatre bandits à motos, ont enlevé ce grossiste de produits pharmaceutiques à Ambatobe alors que celui-ci était en route pour rejoindre son lieu de travail le matin du lundi 27 avril.
T.M