Cela fait une semaine que le Substitut général près la Cour d’Appel de Toamasina est placé sous mandat de dépôt on ne sait trop où.
Le lieu d’incarcération de R. J. E. est apparemment gardé secret. Sans doute pour des raisons de sécurité, mais peut-être aussi eu égard à son statut. En tout cas, en tant que magistrat, son dossier relève de la Cour suprême qui fait à la fois fonction de parquet et de juge d’instruction dans l’affaire concernant l’intéressé qu’on disait à Antanimora dans un premier temps, puis par la suite à Manjakandriana, quand bien même la prison où avait croupi à l’époque le Commandant Richard Andriamaholison serait aujourd’hui réservé aux femmes détenues. Ce qui amène à supputer que le Substitut général près la Cour d’Appel de Toamasina poursuivi dans le kidnapping d’Arnaud est en détention provisoire dans un endroit privé.
Voie de recours. En quelque sorte, il serait en résidence surveillée ou assigné à résidence fixe en attendant son procès qui échappera à la compétence de la Cour criminelle. Il sera jugé en premier et dernier ressort par la Cour suprême qui a d’ailleurs ordonné le dessaisissement de la juridiction de Toamasina au profit de Tana. Un dépaysement, par rapport au lieu de l’infraction, dicté par un souci de sérénité de la part de la Cour suprême qui est à la fois une garantie et un handicap pour le magistrat incriminé qui n’aura pas d’autre voie de recours. Encore faut-il que le membre du parquet général désigné par le Procureur général de la Cour Suprême et/ou le juge d’instruction choisi par le Premier président de ladite Cour décide, à l’issue de l’enquête, de renvoyer devant leur collègue magistrat de l’autre côté de la barre.
R.O
