Il a de nouveau retrouvé la liberté. Navaze Veldjee, le propriétaire du magasin d’optique « Veloptic », a été relâché par ses détracteurs dans la nuit de mercredi à jeudi. Les circonstances de sa libération ne sont pas connues, mais il est fort probable qu’il y ait eu paiement d’une rançon. Il est très rare dans la triste histoire de kidnappings dans la capitale qu’un ressortissant français d’origine indo-pakistanaise puisse être libéré sans contrepartie. Selon nos informations, les forces de l’ordre ne sont pas intervenues. Ce qui pourrait confirmer encore une fois que la somme réclamée par les bandits a été réglée selon leurs conditions. La victime n’en est pas à son premier kidnapping. En mai 2018, elle a subi le même rapt avec presque les mêmes modes opératoires : enlevé devant son domicile, et embarqué dans sa propre voiture. La seule différence a été la durée de sa captivité. Une dizaine de jours pour le premier kidnapping et moins d’une semaine pour le second. L’enlèvement de Français à Madagascar ne date pas d’hier. En 2015, l’ambassadeur de France de l’époque, en la personne de François Goldblatt, avait remis un document contenant des renseignements sur les cerveaux de ces actes criminels. La longue liste a été le résultat d’un travail rigoureux d’investigateurs français, et l’on attendait qu’une traque des gros poissons soit entamée. En vain, le dossier est resté lettre morte et n’a pas empêché les kidnappeurs de continuer leurs actes. À un certain moment, une cellule anti-kidnapping avait été créée, mais le résultat n’a pas été probant. Pire encore, des éléments de cette entité ont été incarcérés pour des actes de racket. Certains Indo-pakistanais ont alors choisi d’engager une garde rapprochée. Mais pour certains cas, cela n’a pas empêché les criminels de passer à l’acte. On se rappelle encore d’un jeune officier de police tué, alors qu’il protégeait son employeur qui avait été pris pour cible. Les récits sur les kidnappings ne manquent pas…
D.R