- Publicité -
dimanche, mai 11, 2025
AccueilFaits-DiversKidnapping à Toamasina : Le lieutenant des FIS relaxé

Kidnapping à Toamasina : Le lieutenant des FIS relaxé

ToamasinaIl était venu pour régler les procédures de dédouanement de son véhicule, mais les choses ont pris une autre tournure.

Après quelques jours de garde à vue, et avoir été entendu par le juge auprès du tribunal de Toamasina sur l’affaire de kidnapping d’un « Karana » dans la ville du Grand Port, le lieutenant issu des Forces d’Intervention Spéciales (FIS) a été relaxé hier. En fait, aucune charge n’a été retenue contre cet officier de l’armée. D’après nos informations, il aurait été aperçu avec une bande d’amis, dans une taverne située au bord de la mer, la veille de son interpellation,  d’où ils ont passé une soirée bien arrosée. Qui plus est, il a loué un bungalow, dans lequel les présumés kidnappeurs auraient utilisé lors de l’opération. Ainsi, les enquêteurs ont conclu hâtivement qu’il ferait partie de cette horde de malfaiteurs. Le jeune officier a été convoqué à la section des recherches criminelles de la gendarmerie, et tout de suite placé en garde à vue, pourtant il a finalement  été lavé de tout soupçon. Cet élément des FIS, selon toujours notre source, était à Toamasina pour dédouaner une voiture tout terrain, en provenance de l’Europe.

Fusillade. Toujours est-il que les limiers de la SRC ont continué sans relâche l’enquête sur cet enlèvement. Lundi dernier, après des jours de filature, ils sont tombés nez à nez avec les présumés kidnappeurs. Suite à des échanges de tirs entre les deux camps, l’un des bandits tombe sous les balles des gendarmes. Deux d’entre eux ont été également touchés, mais ont survécu. Par ailleurs, les balles perdues ont aussi fait des victimes, blessant trois passants, dont une femme atteinte au niveau de la tête.

Faut-il rappeler que la famille de l’opérateur économique « karana » enlevé a versé une rançon s’élevant à 100 millions d’ariary contre sa libération. Les ravisseurs auraient réclamé la somme de 6 milliards d’ariary, mais après des négociations, le montant a été revu à 100 millions. Les forces de l’ordre n’ont pu prendre en main l’affaire que lorsque la victime a été relâchée, puisque la famille juge cette intervention trop risquée si l’opérateur était encore entre les mains des malfaiteurs. Les gendarmes ont pu localiser la cachette des ravisseurs grâce au traçage de leurs communications téléphoniques avec les membres de la famille de Moustapha.

La capitale des Betsimisaraka vit, depuis quelques années, au rythme des kidnappings. Un phénomène aussi inquiétant qu’intriguant au regard de sa recrudescence  et sa persévérance. Les exemples de ces rapts et de ces forfaits sont considérables, au même titre de l’inquiétude et de la psychose qu’ils suscitent, surtout auprès des ressortissants indo-pakistanais.

Aina R.

- Publicité -
Suivez nous
409,418FansJ'aime
10,821SuiveursSuivre
1,620AbonnésS'abonner
Articles qui pourraient vous intéresser