L’enlèvement de Houssen Avaraly (12 ans), un ressortissant indopakistanais d’origine française connaît un rebondissement inattendu. L’Etat français a pris en main l’affaire en envoyant trois de ses policiers et un autre individu spécialisé dans la négociation de prise d’otage. De sources concordantes, ils sont au compte du ministère des Affaires étrangères français, le Quai d’Orsay. Cette situation signe que l’affaire n’a pas été prise à la légère par l’Etat français qui a ainsi dépêché ses spécialistes dans nos murs. Pris sous un autre angle, les observateurs ont vite compris que l’Hexagone aurait perdu sa confiance envers les forces de l’ordre malgache. L’hypothèse semble d’ailleurs se préciser lorsqu’on a appris d’une source généralement informée, qu’une entité des forces de l’ordre a été dessaisie complètement de l’affaire. Il y a de quoi puisque la circonstance coïncide avec les arrestations récentes des éléments d’élites, il y a quelques jours. Secundo, aucune des affaires de kidnappings, il faut dire monnaies courantes ces derniers temps, n’a pas été élucidée par les enquêteurs malgaches. Faisant ainsi que ce type d’agissement criminel qu’est le kidnapping devient facile à entreprendre pour les malfrats. C’est aussi de l’argent facile puisqu’un seul coup pourrait coûter des centaines de millions d’ariary. Les indopakistanais à Madagascar sont majoritairement d’origine française. La répétition des actes d’enlèvements aussi bien dans la capitale malgache que dans ses provinces (essentiellement à Toamasina), depuis décembre dernier, aurait emmené l’Hexagone à décider cette intervention. Il reste à savoir si cette descente est à la base d’une commission rogatoire ou bien d’une coopération bilatérale. En tout cas, le plus important est pour l’instant l’espoir de revoir le petit Houssen Avaraly, sain et sauf. Le projecteur des actualités tournent maintenant à Toliara, la ville qui, d’ailleurs, ne dort jamais (Toliara tsimiroro).
Didi R/Eric R.