Un gouvernement de combat. Le gouvernement de Mahafaly Olivier veut visiblement réussir la bataille du développement économique sur toutes les lignes. Mais entre les déclarations d’intention et la réalité, il y a un fossé puisque à peine installé, le gouvernement est confronté aux maux qui minent la vie socioéconomique du pays. Il s’agit en l’occurrence du kidnapping qui reprend actuellement de l’ampleur avec notamment cet enlèvement de Zahid Asgaraly.
La victime étant à la fois un ressortissant français et un opérateur économique bien connu de la capitale, la nouvelle a vite fait le tour des salons où les commentaires font état d’une provocation. « Le kidnapping est un véritable défi lancé par les malfaiteurs à l’endroit de ce gouvernement qui se dit de combat » indique-t-on notamment en précisant qu’il se peut qu’il y ait des dessous politiques dans cette affaire, en ce moment où le pays est en pleine préparation du 16e Sommet de la Francophonie, et attend la venue du Secrétaire Général de l’ONU Ban Kin Moon. En effet, les kidnappings qui sont toujours relayés par la presse constituent l’une des preuves de la recrudescence de l’insécurité qui, elle-même, est une manifestation de l’incapacité des dirigeants à protéger les biens et les personnes. Pire, avec cette insécurité grandissante, c’est la confiance de la communauté francophone quant à la capacité de Madagascar d’organiser le Sommet dans les normes sécuritaires requises, qui risquent de prendre un coup. En somme, le gouvernement de combat doit montrer sa capacité à combattre ce fléau qu’est l’insécurité dont l’une des manifestations est le kidnapping.
R.Edmond.