Où en sommes-nous avec les résultats du troisième Recensement Général de la Population et de l’Habitat (RGPH 3) presque une année après son lancement ? Seul l’Instat (Institut National de la Statistique) peut en donner davantage d’explications et d’ailleurs, il est invité à se prononcer sur ce sujet. Dans cette optique d’idée, à côté du recensement de la population, nous avons le recensement des électeurs réalisé par la Ceni (Commission Electorale Nationale Indépendante). En effet, ces deux types de recensement ne sont pas similaires, certes, mais à partir du recensement général de la population, nous serons à même, par exemple, de comptabiliser ceux qui viennent d’avoir 18 ans. Un élément clé dans le repérage de ces jeunes citoyens qui doivent participer aux processus électoraux (inscription sur les listes électorales) et qui pourrait, à long terme, permettre d’élaborer des « opérations CIN » ou « actes de naissance » pour ceux et celles qui n’en ont pas.
A bon escient. La semaine dernière, la commission électorale a publié les résultats du recensement provisoire des électeurs avec un faible taux d’inscription de 2,53%, 666.599 additions et 415. 875 retranchements. Pour le Kmf/Cnoe (Comité National d’Observation des Elections), « c’est un taux relativement faible par rapport au nombre de la population, même si des efforts ont été constatés au niveau de la sensibilisation », pour reprendre les termes de son président, Andoniaina Andriamalazaray. Il reste optimiste quant à l’augmentation de ce taux, ultérieurement, mais propose « l’amélioration, l’utilisation et la gestion à bon escient des fichiers électoraux ». En d’autres termes, la suppression définitive de tous les doublons compris dans les listes électorales. « C’est là l’opportunité du système biométrique », poursuit le président du Kmf/Cnoe, et ce, malgré le fait qu’il coûte cher. A suivre.
Recueillis par Aina Bovel