Comment savoir qu’un tel a le « bon profil » pour se porter candidat aux législatives et digne de représenter véritablement la population ? La réponse sera complexe dans la mesure où le premier critère qui devrait venir à l’esprit, bien évidemment outre les critères légaux, c’est l’intégrité de la personne. En effet, et c’est un secret de polichinelle, la dernière législature a été marquée – rappelons-le – par des attitudes ignobles de la part de certains des députés, ayant conduit à une sorte de rejet de la part des citoyens. Pour ne citer que les affaires de corruption, l’absentéisme, la transhumance, le comportement impudique, et la liste est loin d’être exhaustive. Quoiqu’il en soit, et pour ne plus refaire les mêmes erreurs en élisant les candidats indignes à l’Assemblée Nationale, l’heure est au changement.
Intérêt général. Pour les observateurs, il faut oublier les « petits dons » qui coûteront (très) cher ultérieurement. Il s’agit, bien évidemment, de ces t-shirts, goodies, accessoires utilisés quotidiennement, distribués lors de la campagne électorale voire précampagne, contre des voix qui ne seront plus considérées pendant cinq années. Effectivement, cette recommandation a été dite et redite maintes fois, mais apparemment, les dirigeants ne font pas réellement preuve d’écoute…Quoiqu’il en soit, le Kmf/Cnoe (Comité National d’Observation des Elections) estime, par exemple, qu’outre le fait que la personne qui aspire à être député soit inscrite dans la liste électorale, contribuable, et n’avoir jamais été condamnée, il faut que celle-ci soit appréciée par rapport à sa volonté et son engagement de rédiger des propositions de lois qui soient d’intérêt général, et voter les projets de loi qui vont dans cette même direction. « L’argent ne doit pas être une condition, ni la position sociale, ni le niveau intellectuel. Les électeurs attendent des futurs députés à ce qu’ils votent les projets et/ou propositions de lois qui considèrent et coïncident avec les desideratas des citoyens, et non ceux ou celles qui favorisent les intérêts d’une minorité », indique Andoniaina Andriamalazaray, le président du Kmf/Cnoe.
Recueillis par Aina Bovel





