Le KMF/CNOE, l’observatoire national des élections, réitère qu’il rejette toute idée de révision constitutionnelle. En effet, lors de la mise en place du nouveau bureau de l’observatoire, hier à Antanimena, Andoniaina Andriamalazaray, le nouveau président national – successeur de Rabekijana Félix, a été net sur le sujet. « Nous réaffirmons que la révision de la Constitution est inopportune et pourrait mettre la nation en péril », a-t-il soutenu. Et lui de poursuivre que « le KMF/CNOE a d’ores et déjà fustigé le projet de Constitution en 2010, mais étant donné qu’il a été voté, nous avons estimé idoine de respecter les dispositions constitutionnelles en vigueur. D’ailleurs, dans un Etat de droit et dans une démocratie, on s’efforce de respecter le droit positif ».
Calculs politiques. L’observatoire des élections a donc rejoint le « cercle » de ceux qui s’opposent à la révision de la Constitution. Dans la foulée, il appelle à ce que les politiciens fassent peau neuve en politique et cessent, par conséquent, les calculs politiques. « Face aux difficultés profondes de la vie de la population et de la conjoncture actuelle, le KMF/CNOE exige à ce que les politiciens sans exception (…) cessent leurs éventuels calculs politiques », lit-on dans le communiqué. Et Andoniaina Andriamalazaray d’indiquer que « parfois, en entendant certains politiciens soutenir des élections anticipées, on se demande pour quelles raisons d’autant plus que ce ne sont pas les Malgaches qui les recommandent. D’autres remuent ciel et terre pour qu’il y ait un report du scrutin ». Pour lui, il faut cesser toutes ces pratiques, car l’heure est à la concrétisation du développement.
Cartes d’électeurs. La journée d’hier a également été l’occasion pour le KMF/CNOE de survoler la question relative au processus électoral. « S’il faut imprimer des cartes d’électeurs pour dix millions d’électeurs espérés par la Ceni et que si une carte coûte par exemple 500 ariary, l’Etat devrait donc débloquer cinq milliards d’ariary pour des cartes d’électeurs seulement. Or le texte en vigueur dispose que si l’on figure sur les listes électorales, il faut juste se munir de la CIN. A quoi servent-ils donc ? », s’interroge Andoniaina Andriamalazaray. Quoi qu’il en soit, le KMF/CNOE mettra en œuvre dans les jours qui viennent des actions qui conviendront avec ces interpellations. Rappelons que cinq vice-présidents nationaux, un secrétaire général et un contrôleur interne collaborent avec le président national pour un mandat de quatre ans.
Aina Bovel