
Image inédite du Premier ministre au milieu de hordes de ex-« dahalo » samedi dernier à Amboasary Sud.
« C’est un grand moment de notre histoire », a déclaré le chef du gouvernement. Devant quelque 3325 (sur les 4825) dahalo convertis qui se sont rassemblés dans le stade de la ville. Et ce, en présence également de nombreuses personnalités dont des ministres, des autorités locales civiles et militaires. L’enjeu est clair : comment réinsérer ces « dahalo » pour rétablir définitivement la sécurité dans cette contrée de Madagascar. La priorité de l’Etat est leur suivi. Cela inclut le contrôle de l’octroi des cartes de production, le recensement des produits d’élevage et les marchés des bovidés. Par ailleurs, le PM a annoncé que des comités de suivi de l’application des “Dina” devraient aussi être mis en place.
Espoir. Des dons ont été accordés à ces ex-“dahalo” : 10 tonnes de semence de maïs, 3 tonnes de semences de riz, des engrais, 28 sacs de riz, différents médicaments… Sans oublier les 10 000 “angady”, les 12 tonnes de boutures de manioc et des kits scolaires. Une autre cargaison de 100 tonnes de riz est attendue prochainement. Les “dahalo” repentis étaient vêtus en vert, couleur de l’espoir a expliqué le Dr Kolo Roger. Espoir en leur réinsertion au sein de leur communauté d’origine.
Moyens de subsistance. Pour une sécurité pérenne, chaque famille doit avoir des moyens de subsistance. C’est la raison pour laquelle le gouvernement a réuni dans la capitale, bailleurs de fonds ainsi que partenaires techniques et financiers (PTF). Une réunion de travail a été organisée pour discuter des solutions, afin de créer le maximum d’emplois dans le Sud, pour une réinsertion sociocommunautaire de ces ex-« dahalo » ainsi que pour une protection de la population qui a enduré le pire à cause de l’insécurité qui sévissait auparavant, a rapporté le locataire de Mahazoarivo. Des PTF ont déjà répondu à l’appel des dirigeants à l’instar du PAM et de la FAO qui ont repris les projets dans le Sud du pays comme les cantines scolaires. Pour le PM, la partie Sud du pays servira de modèle de développement pour le pays s’il y a une solidarité et une coordination des activités respectant l’organisation mise en place par les dirigeants.
Dominique R.