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jeudi, juin 19, 2025
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Kolo Roger : « Courage et ténacité sont des valeurs que je cultive tous les jours »

Le plus grand bonheur de Kolo Christophe Laurent Roger, le Premier ministre nommé en cette quatrième République, était son mariage avec sa femme.

Né le 3 septembre 1943 à Belo sur Tsiribihana, Kolo Roger – actuellement membre du bureau permanent du Sénat – continue de servir son pays ; une culture qu’il a héritée de sa famille d’ailleurs. En effet, il était le fils d’un receveur de poste lequel était devenu sénateur et maire de Morondava et d’une femme volontaire « dévouée à sa famille tout en étant très active dans le social », comme il la décrit. Son père venait de la Région Menabe et sa mère de Tuléar. Par ailleurs, il est marié à Zakia Katoun – originaire de Belo sur Tsiribihana – qui lui a donné trois enfants et qui font leur « fierté ». Durant son enfance et sa jeunesse, il a été formé auprès des écoles primaires publiques sises à Maintirano et Majunga ; puis, à Antananarivo chez les Jésuites et à l’école normale. En même temps, il a dispensé des formations en mathématiques et en physique.

Médecin. Mais Kolo Roger est avant tout un médecin. Il a consacré toute sa vie à embrasser cette carrière qui constitue, entre autres, le terrain de prédilection de la plupart des politiciens malgaches. Car tout en enseignant les maths et la physique, il a également suivi des études en médecine à l’Université d’Ankatso. « Cette éducation et cette formation m’ont ouvert de nombreuses perspectives ; je connais donc l’importance et la nécessité d’une éducation de qualité ouverte à toutes et à tous », confie-t-il dans son autobiographie. Mais ce n’est pas tout ! Il a une toute autre vision rendant le « bien commun » le centre de ses préoccupations. « Durant mes études de médecine, mon désir d’agir pour le bien commun me pousse à devenir secrétaire général de l’association des étudiants de médecine et membre fondateur du MMAP regroupant des étudiants engagés venant des provinces », informe-t-il. Exerçant le métier de médecin généraliste à Majunga, il met, ultérieurement, le cap sur l’Europe.

« Vazaha ». Une fois en Europe, il se rend en France où il occupe, pendant deux ans, la fonction d’interne en chirurgie avant de partir à Genève. « Mon diplôme n’étant pas reconnu à cette époque en Suisse, je dois repasser mes examens à l’Université de médecine de Genève », livre-t-il humblement. En 1982, il décroche son diplôme. La radiologie est sa spécialisation. D’ailleurs, en 1983, Kolo Roger est médecin assistant en radiologie médecine nucléaire à l’Hôpital Universitaire de Genève. En 1997, il décide de créer un centre de radiologie à Genève, le Centre d’Imagerie et de radiologie de la Servette. Un deuxième centre de radiologie est ouvert en 2001, toujours à Genève : le Centre d’Imagerie de la Rive Droite. Il est à signaler au passage qu’il est membre des Sociétés française et suisse de radiologie. «Ces expériences ont renforcé ma ténacité et ma capacité d’adaptation. Dans un pays que je ne connaissais pas, j’ai dû me battre afin de poursuivre mes rêves. Courage et ténacité sont des valeurs que je cultive tous les jours », décrit-il. Kolo Roger est resté longtemps à l’étranger ; ce qui lui a valu, d’ailleurs, des critiques acerbes de la part de certaines couches de la population n’ayant pas véritablement apprécié la langue française qu’il a utilisée trop souvent au moment où il était encore le locataire de Mahazoarivo.

Engagement politique. Après son retour à Madagascar en 2014, Kolo Roger a été nommé Premier ministre par le chef de l’État, Hery Rajaonarimampianina – deux mois après l’élection de ce dernier. A cette époque, les critiques ont fusé quant au manque d’expérience politique de Kolo Roger mais le président de la République a su défendre son PM en avançant l’argument de la sagesse et du patriotisme que ce dernier en témoigne. Actuellement, Kolo Roger fait partie des membres du bureau permanent du Sénat à hautes responsabilités. Mais nonobstant la difficulté des tâches, il affiche son engagement pour la nation. « Ma vie européenne ne m’a pas éloigné de Madagascar, ma terre, mes racines. Je suis resté très proche de mon île en y revenant régulièrement et en m’engageant dans des projets afin d’améliorer le quotidien des Malgaches : contribution au financement de produits de contrastes indispensables pour les analyses médicales à l’hôpital universitaire d’Antananarivo ; financement de la rénovation de la jeune Université de Morondava (Menabe). C’est ainsi que j’imagine l’engagement pour le bien commun : désintéressé, courageux et concret. C’est par des projets éducatifs, des projets qui combattent la pauvreté, des projets qui changent concrètement la vie des Malgaches, que nous pouvons faire avancer Madagascar », rassure-t-il.

Recueillis par Aina Bovel

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