Classé au 52è rang sur une liste de 184 nations, Madagascar est l’un des pays avec les plus faibles émissions de CO2 par habitant, mais la Grande île n’est pas pour autant épargnée par les effets du réchauffement de la planète.
« Krizy mafy »
La crise climatique constitue l’une des plus grandes menaces auxquelles est confronté le monde entier, avec des risques croissants d’évènements extrêmes. Pour ne citer que les élévations anormales de température, tel que c’est le cas dans le « Deep South » où la crise climatique et environnementale est à l’origine d’une crise humanitaire due notamment au « kere ». Une crise alimentaire entraînant à son tour dans son sillage, une crise sécuritaire qui n’affecte pas que le Sud, mais avec un effet boule de neige sur presque l’ensemble du territoire. La …faim justifie les moyens au sein d’une population confrontée à une crise économique, résultant particulièrement de la crise sanitaire provoquée depuis deux ans par la pandémie de Covid-19. Si l’on y ajoute la pénurie d’eau et les coupures d’électricité, le pays est confronté à toutes les crises possibles et imaginables. Cela risque même de resurgir sur le plan politique, dans la perspective de l’échéance de 2023 pour laquelle certains observateurs craignent, à tort ou à raison, une nouvelle crise postélectorale voire pré-électorale. Bon nombre d’analystes de se référer même au Préambule de la Constitution pour souligner le caractère cyclique des crises politiques à Madagascar qui n’est pas à l’abri d’une « krizy mafy ». À l’image des 77,4 % de Malgaches qui vivent au-dessous du seuil de pauvreté, y compris à Noël, d’après les statistiques de la Banque mondiale en 2020. Selon les prévisions, le chiffre devait augmenter en 2021 avec une légère baisse en 2022 sauf si la crise sanitaire ne vient encore une fois, aggraver la situation qui se passerait volontiers d’une énième vague de crise politique.
R.O