
La grande famille du Kung Fu Wisa a tenu deux journées de réflexion, samedi et dimanche au Palais des Jeunes d’Andrefanambohijanahary.
Une grande réunion qui a permis aux quelques 500 coordonnateurs nationaux ainsi que les Grands Maîtres et Maîtres de se remettre au goût du jour durant un stage animé par le président national, Me Avoko Rakotoarijaona, sous l’égide du président d’honneur, Sylvain Rabetsaroana.
Mens sana in corpore sano. L’éducation citoyenne se trouvait bien évidemment au centre des débats qui se déroulaient dans une ambiance confraternelle et sous les yeux ravis du Directeur de Cabinet du ministre Rivo Rakotovao qui a confié qu’« il ne peut y avoir un vrai développement sans l’apport d’un corps sain et d’un esprit sain liés à la pratique sportive ». Un « mens sana in corpore sano » qui dit tout en fait sur les bienfaits de la pratique du kung fu.
Il a également été question de la célébration du 35e anniversaire du kung fu ainsi que le bilan de ces dernières années au niveau de la politique nationale en général et l’apport du kung fu dans le contexte socio-politique en particulier.
Sur ce chapitre, Sylvain Rabetsaroana a appelé chaque membre de la famille du kung fu à agir en tant que citoyen responsable et qu’il est temps de sortir de l’ombre pour participer d’une manière active à la vie de tous les jours et notamment sur la réconciliation nationale qui ne peut se faire, estime-t-il, sans la participation de toutes les forces vives de la Nation et surtout dans un climat sain et ce que cela suppose d’actions transparentes. Autant d’actions qui doivent se faire, estime la grande famille du kung fu Wisa, dans le strict respect de l’Etat de droit.
Corruption. Dans la foulée, la lutte contre la corruption a été aussi évoquée durant ces deux jours car le fait ne peut être dissocié du contexte de la réconciliation nationale. « On doit en parler car cela fait partie des démarches à entreprendre », commente pour sa part Me Avoko Rakotoarijaona. Et quand le kung fu parle de corruption, il entend par là cette corruption de haut niveau qui a toujours miné la situation à Madagascar pendant des années et des années mais aussi cette corruption qui fait partie de notre quotidien du haut jusqu’au plus bas de l’échelle.
Le kung fu estime qu’il est temps pour chacun de nous et plus particulièrement les politiciens de faire amende honorable auprès de la population, la principale victime de ces gens qui nous gouvernent.
Enfin et comme on n’est mieux servi que par soi-même, la grande famille du Kung Fu a aussi demandé à ce qu’on fasse la lumière sur la tuerie de 1985 qui a vu la mort du Grand Maître Pierre Be et de nombreux adeptes de cette discipline.
Clément RABARY