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mercredi, mai 14, 2025
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La banalisation de la vindicte populaire

Notre société est-elle en train de perdre tout sens de la retenue ou a-t-elle décidé de verser dans la facilité de la vengeance aveugle, sans aucun discernement ? La vindicte populaire  est devenue un phénomène banal qui commence à inquiéter sérieusement les autorités. L’impuissance des pouvoirs publics à la juguler montre le peu de crédit qu’ils inspirent à une population décidée à se faire justice elle-même. Aujourd’hui, ces actes sont relatés en quelques lignes dans les journaux et ne provoquent que quelques commentaires indignés. Tout le monde est conscient de la gravité de la situation, mais ne peut que déplorer cette sorte de démission collective. Cette semaine, le président de la République a profité de la rentrée judiciaire à Anosy et à l’inauguration de la maison des avocats pour  condamner cette vindicte populaire qui ternit l’image du pays et pour demander à la justice de sévir contre les auteurs de ces actes. La relation de confiance entre cette dernière et les citoyens est rompue depuis longtemps et elle ne pourra être rétablie que si les pouvoirs publics, à tous les niveaux, restaurent cet ordre républicain disparu depuis un certain temps. Depuis le début de la semaine, les rumeurs de démission ou de remaniement du gouvernement se font de plus en plus persistantes. Elles entretiennent un suspense qui n’intéresse finalement que le microcosme politique. La population, elle, est totalement indifférente, prise par la lutte pour la survie. Elle est quand même intriguée de voir l’acharnement des dirigeants contre la CUA. En filigrane, apparaissent les tentatives de déstabilisation de l’ancien président Marc Ravalomanana qui ne cache pas sa volonté de se présenter à l’élection présidentielle de 2018.

Sur le plan international, c’est la poursuite de l’offensive de l’armée irakienne à Mossoul qui a focalisé l’attention des médias du monde entier. Les forces spéciales irakiennes ont lancé une importante offensive pour libérer l’aéroport de la ville et au terme d’un combat acharné, ont réussi à le reprendre. C’est pour les Irakiens une victoire incontestable contre DAECH. Ils vont pouvoir avancer plus facilement vers les autres quartiers sous l’emprise des Djihadistes. Sur le front syrien, on assiste à une accalmie. Des pourparlers ont été organisés à Moscou entre la Turquie, l’Iran et la Russie pour stabiliser la situation dans le pays. Toutes les forces vont être dirigées maintenant dans la lutte contre DAECH.

L’actualité de la campagne présidentielle française connaît de semaine en semaine de véritables rebondissements. A deux mois du premier tour de l’élection,  on commence à y voir plus clair. Les tendances commencent à s’affiner.

 L’alliance Macron-Bayrou bouleverse le jeu politique. La présidentielle est  bien lancée. Le paysage politique est maintenant clarifié. En faisant alliance avec Emmanuel Macron, François Bayrou a donné une nouvelle impulsion à la campagne du candidat du parti « En marche ».  Le poids politique du président du MODEM donne une certaine ampleur à son engagement auprès de ce dernier. L’écologiste Yannick Jadot, quant à lui, a  rejoint Benoit Hamon, mais l’accord qu’ils ont conclu ne garantit pas un saut quantitatif dans les sondages. La tentative de rapprochement avec Bernard Mélanchon semble vouée à l’échec.

Le ciel politique malgache continue de s’assombrir de plus en plus. Le divorce n’est pas encore totalement consommé entre la population et les dirigeants, mais les prémices d’une explosion populaire sont en train d’apparaître. Le régime étouffe toute forme de contestation, mais il le fait à ses risques et périls.

Patrice RABE

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