
Malgré les efforts soutenus du gouvernement, le district d’Ikongo et plus particulièrement cinq de ses communes, continue d’enregistrer une centaine de nouveaux cas de paludisme chaque jour. Une situation préoccupante qui met en lumière la persistance de cette maladie endémique. Selon le rapport officiel du 18 juillet publié sur la chaîne nationale, 333 cas confirmés de paludisme ont été recensés dans les cinq communes concernées. La répartition est la suivante : 73 à Ambatofotsy, 23 à Maromiandra, 51 à Ikongo, 22 à Ambolomadinika et 2 à Tolongoina. Par ailleurs, 83 enfants ont été dépistés pour malnutrition, dont 6 cas modérés et 10 cas sévères, soulignant la vulnérabilité sanitaire de la population. Le 17 juillet, 349 cas avaient été confirmés, contre 283 le 14 juillet, toujours dans ces mêmes cinq communes. Concernant la mortalité, le dernier bilan officiel datant du 11 juillet faisait état de 118 décès. Depuis cette date, les autorités ne communiquent plus sur le nombre de décès, se concentrant uniquement sur les nouveaux cas confirmés et la malnutrition. Il est bon de noter que la TVM(Televiziona Malagasy) est la chaîne choisie par les autorités compétentes pour la publication des chiffres officiels.
Riposte
Une campagne de pulvérisation de produits insecticides à l’intérieur des foyers a été lancée, ciblant en priorité les cinq communes les plus touchées. Des visites à domicile sont également menées pour évaluer l’état de santé des familles et sensibiliser la population aux mesures de prévention contre le paludisme. Le traitement de la maladie reste gratuit dans les centres de santé, et des moustiquaires imprégnées d’insecticide sont distribuées aux ménages. En soutien aux populations affectées, une aide humanitaire significative a été déployée. L’équipe de la Présidence de la République a distribué 100 tonnes de riz. De plus, 6 tonnes de denrées alimentaires ont été fournies aux personnes participant aux travaux communautaires de nettoyage des villes, contribuant ainsi à l’assainissement tout en apportant un soutien nutritionnel. La situation à Ikongo et dans les communes avoisinantes reste sous haute surveillance, et les efforts combinés des autorités sanitaires et de l’aide humanitaire sont cruciaux pour contenir la propagation du paludisme et améliorer les conditions de vie des habitants.
Narindra Rakotobe