A un peu moins d’un an de l’élection présidentielle 2018, les prétendants à la magistrature suprême commencent à se dévoiler. Le président actuel adopte un ton un peu plus agressif, Marc Ravalomanana continue sa précampagne et les partisans d’Andry Rajoelina annoncent la prochaine entrée en lice de leur leader. La véritable bataille électorale va débuter.
La bataille des ténors va bientôt commencer
Le président de la Transition s’était fait très discret depuis, mais les journalistes savaient pertinemment que lui et ses partisans n’étaient pas inactifs. Ils ont multiplié les réunions et se sont rendus sur le terrain pour approcher la population. L’un des cadres du Mapar, auquel on demandait la raison du silence des membres du parti, avait dit qu’il y avait un temps pour se taire et un temps pour parler. C’est une stratégie bien pensée qui a été mise en place et la machine électorale va se mettre en branle au moment voulu. Cela ne devrait plus tarder car les sympathisants ont commencé à parler de la candidature de leur leader, avant-hier. Ils n’attendent plus que son retour de France pour se mettre en ordre de marche. Ils ne doutent pas de la popularité de leur candidat. L’actuel chef de l’Etat, quant à lui, n’est pas en retard. Il est déjà entré en campagne depuis longtemps. Il a multiplié les inaugurations et vanté les réalisations de son régime. Dans le même temps, il a tout fait pour, déstabiliser son rival, Marc Ravalomanana. Mais il va devoir tenir compte de la prochaine entrée en lice d’Andry Rajoelina. On affirme que ce dernier va mettre le paquet et qu’il n’épargnera pas le président Hery Rajaonarimampianina. Le parti HVM est en train d’essayer de le contrer. Le chef de l’Etat qui continue ses apparitions publiques a adopté un ton plus mordant. On l’a constaté, hier lors de son déplacement à Beroroha où il a mis au défi ses adversaires de faire mieux. Néanmoins, la situation globale ne plaide pas en sa faveur. Le désenchantement a gagné une grande partie de la population. Marc Ravalomanana est en train de retrouver un regain de popularité. Andry Rajoelina a lui aussi une base très fidèle. La fièvre électorale va gagner tous les états-majors.
Patrice RABE