La décision des représentants du candidat n°13 de quitter le siège de la CENI avant-hier est le signe du profond malaise qui entoure la publication des résultats de cette institution. On pressentait depuis quelques jours que l’équipe d’Andry Rajoelina préparait ce retrait en manifestant ouvertement sa défiance envers elle. Le refus d’accéder aux demandes de ses mandataires a donc abouti à ce coup d’éclat. La contestation est donc maintenant en marche et il faut se préparer à une sorte de guerre larvée dans les jours à venir. Mais les membres de l’institution n’ont pas l’intention de céder
La CENI confortée dans son rôle
C’est un fait que la manière de travailler de la CENI a suscité de nombreuses critiques depuis le 8 novembre. Devant les remontrances venues de toutes parts, elle a essayé de corriger le tir. Mais cela n’a pas mis fin aux appréhensions des candidats qui ont constaté des anomalies dans le traitement des P.V. Les résultats publiés semblaient être en totale contradiction avec ceux qu’ils avaient entre leurs mains. Les représentants de ces candidats se sont présentés à Alarobia pour procéder à certaines vérifications. Ils ont essuyé un refus poli. L’équipe du candidat n°13 a donc décidé de faire cette déclaration tonitruante. Les représentants de la communauté internationale ont affirmé qu’ils ne trouvaient rien à redire sur la manière de travailler de la CENI. Le président de l’institution a réaffirmé que des recours pouvaient être faits dans un délai de 48h après la constatation des anomalies. Des personnes venues manifester devant le siège de la CENI à Alarobia ont été fermement repoussées par les forces de l’ordre. La CENI a donc été légitimée dans sa fonction et elle va, dans les jours à venir, publier les résultats provisoires de ce premier tour de l’élection présidentielle. Il est à mentionner qu’ils sont provisoires et que seule la HCC publiera les résultats définitifs.
Patrice RABE