Le président Andry Rajoelina a fait le déplacement à Ankazobe, hier, pour donner le coup d’envoi de ce projet d’envergure.
Trois ans. C’est la durée des travaux de construction de la nouvelle centrale hydroélectrique de Ranomafana. En effet, la cérémonie de lancement officiel de ce projet d’envergure s’est déroulée hier à Ranomafana, dans le district d’Ankazobe, à 90 km de la capitale, en présence du président de la République Andry Rajoelina, du ministre de l’Energie, Olivier Jean-Baptiste et de l’ambassadeur de Chine, Ji Ping. Avec une capacité de production de 64 MW, Ranomafana est destinée à assurer 25% des besoins en électricité au niveau du Réseau interconnecté d’Antananarivo. Lors de cette cérémonie, le chef de l’Etat a exhorté la Société Sinohydro en charge de la réalisation du projet, à accélérer les travaux dont la durée prévue est de trois ans et demi. Selon les explications, la centrale de Farahantsara sera complètement opérationnelle avant le mois de juin 2028. Stratégique. « Une étape historique vers l’indépendance énergétique de Madagascar ». C’est ainsi que le président de la République qualifie la réalisation du projet. Il a souligné l’importance stratégique de cette infrastructure pour réduire la dépendance du pays aux énergies fossiles. Avec les énergies hydroélectriques, le coût du kilowattheure est de 4 ariary contre 1 200 ariary pour les thermiques. Pourtant, actuellement, plus de 70% de la production énergétique du pays repose sur des centrales thermiques. A entendre le chef de l’Etat, la centrale de Ranomafana contribuera à réduire les délestages fréquents qui perturbent le quotidien de la population, et diminuera significativement les coûts de production de la société Jirama. D’ailleurs, dans son discours, le président Andry Rajoelina n’a pas manqué d’appeler la population à faire preuve de patience. « Je suis conscient de vos souffrances face aux coupures incessantes d’électricité. Je vous exhorte à patienter car à l’instar de cette centrale de Ranomafana, nous sommes en train de mettre en place des solutions à long terme », a-t-il déclaré.
Multiplier par quatre. En effet, l’Etat malgache entend multiplier par quatre la production d’électricité par la multiplication des centrales hydroélectriques. Andry Rajoelina de rappeler que depuis son accession au pouvoir en 2019, la production énergétique à Madagascar a connu une hausse de 126 MW. Outre Ranomafana qui assurera 25% des besoins du RIA et Andekaleka produisant 55%, le régime Rajoelina mise sur d’autres centrales hydroélectriques telles que Farahantsana, Mandraka, ainsi que celle de Behenjy inaugurée au mois de mai dernier. Le locataire d’Iavoloha de souligner aussi l’installation en 2025 de plus d’une centaine de parcs solaires pour alimenter plusieurs districts. La protection de l’environnement constitue aussi une autre avantage de la construction d’une centrale hydroélectrique. « La transition vers une énergie propre est un engagement pour un avenir durable et un meilleur cadre de vie pour nos concitoyens », a martelé le chef de l’État. Il a d’ailleurs profité de cette occasion pour encourager le reboisement. Le président Rajoelina a aussi exprimé sa reconnaissance envers la République Populaire de Chine et à l’entreprise Sinohydro pour leur appui dans la réalisation de ce projet.
Davis R
