Il a démissionné quatorze heures après avoir formé son gouvernement. Le Premier ministre français, Sébastien Lecornu, a préféré jeter l’éponge après avoir constaté l’impasse où il se trouvait. L’attitude du président des L.R. et non moins ministre de l’Intérieur reconduit a précipité cette décision. Le président Emmanuel Macron l’a acceptée. C’est à ce dernier de déterminer la voie à suivre pour instaurer une véritable stabilité politique. Son entourage dit qu’il y réfléchit, mais il ne doit pas tarder à le faire car le pays ne peut pas subir les conséquences d’une nouvelle crise politique.
La décision du président Macron, attendue
Le Premier ministre démissionnaire, Sébastien Lecornu, a donné une des raisons essentielles qui l’ont déterminé à prendre cette décision. « Il faut toujours préférer son pays à son parti ». Ce reproche s’adressait à Bruno Retailleau, le président des L.R. qui, après la rentrée au gouvernement de plusieurs membres de son parti, a dans la soirée d’avant-hier, fait des reproches au chef du gouvernement. Il a dit que la nomination de Bruno Le Maire, ancien ministre de l’Économie et des Finances au poste de ministre de la Défense lui avait été cachée, et qu’il s’était senti trahi. Sébastien Lecornu, dans son allocution devant la presse a souligné que « les conditions pour mener à bien sa mission n’étaient pas remplies ». Les commentateurs avaient souligné la reconduction de plusieurs membres de l’ancienne équipe gouvernementale et le terme « rupture » qu’il avait employé auparavant n’était pas adéquat. Les réactions des membres des partis politiques ont fusé. Certains ont brocardé l’ancien Premier ministre. Marine Le Pen, quant à elle, a demandé un retour aux urnes. La décision à prendre est entre les mains du président Emmanuel Macron. Il a un certain nombre d’options: la nomination d’un nouveau Premier ministre, la dissolution de l’Assemblée nationale ou solution extrême, sa démission.
Patrice RABE