Ces dix dernières années, la citrouille creusée pour y placer une bougie, et sculptée pour ressembler à un visage humain orne les jardins de certaines familles malgaches, à la fin du mois d’octobre. C’est devenu le symbole des vacances de Toussaint.
Depuis 2010, des organisateurs événementiels mettent le paquet pour célébrer Jack-o’- lantern. Les propriétaires des magasins, pour leur part, vendent des accessoires de déguisement pour tout le monde. Une bonne affaire car la nouvelle génération achète des artifices effrayants. En outre, les bals masqués s’organisent un peu partout. Des concours sont également proposés…
Les citadins malgaches s’y mettent à fond. Une ambiance monstrueuse anime la Ville des Mille. Face à cette situation, les anciens craignent la disparition de la culture malgache. « Où allons-nous ? Notre tradition s’effrite peu à peu au profit de celle des étrangers ! », s’inquiète un grand-père de 79 ans. Effectivement, les opinions divergent sur le sujet. Sans équivoque, la mondialisation gagne du terrain. Mais les anciens ne devraient-ils pas se demander pourquoi leurs progénitures sont arrivés à ce stade ! Cependant, il faut aussi préciser que la culture vit, elle n’est pas statique. Peut-être qu’un jour, la marmaille se déguisera en Trimobe, le jour du 31 octobre…
Maminirina Rado
