
Alors qu’Andry Rajoelina accède à la présidence de la SADC, Marc Ravalomanana, ancien président, réaffirme la validité juridique de la Feuille de route de 2011.
L’ancien président de la République, Marc Ravalomanana, monte au créneau pour rappeler la validité juridique et politique de la Feuille de route pour la sortie de crise à Madagascar de 2011. Dans une note de riposte publiée lundi dernier, il insiste sur le caractère toujours légal de ce document fondateur, signé le 17 septembre 2011 sous l’égide de la Communauté de développement de l’Afrique australe, la SADC.
Droit interne. À l’heure où certains acteurs politiques tendent à remettre en question la pertinence de cet accord, Marc Ravalomanana clarifie les choses. « Il ne s’agit pas d’un simple engagement politique sans effet contraignant, mais d’un texte pleinement intégré à notre droit interne par la loi organique n°2011-013, adoptée par le Parlement de la Transition et publiée au Journal officiel de la République de Madagascar », a-t-il soutenu. Cette disposition stipule clairement que la Feuille de route fait partie intégrante du cadre juridique national.
En vigueur. Aucune loi n’est venue, depuis, abroger ou suspendre cet instrument. Pour l’ancien président, cela signifie que les engagements contenus dans ce texte restent pleinement en vigueur. Il s’agit notamment de la neutralité des forces de défense et de sécurité, de l’égalité d’accès aux médias publics pour toutes les sensibilités politiques, de la réforme de la Commission électorale nationale indépendante (CENI) de manière crédible et impartiale, de la réconciliation nationale réelle et inclusive, ainsi que du respect effectif des droits humains et des libertés fondamentales.
Caduque
Marc Ravalomanana dénonce ainsi les tentatives de faire croire que cette Feuille de route serait obsolète. « La qualifier de caduque, c’est ignorer sciemment une obligation légale nationale et tourner le dos à un engagement solennel pris devant la communauté internationale », a-t-il déclaré. Il rappelle également que la Conférence des chefs d’État de la SADC a formellement validé cette Feuille de route comme base de sortie de crise, et que le Conseil de sécurité des Nations Unies l’a soutenue officiellement par son communiqué SC/10307 du 19 septembre 2011.
Application intégrale. Pour Marc Ravalomanana, la stabilité politique, la paix durable et le renforcement de la démocratie à Madagascar ne peuvent se construire que sur la base de cette Feuille de route. Il appelle ainsi à son application intégrale avant toute tentative de modification ou de remplacement. « Ce texte reste à ce jour le cadre de référence le plus légitime pour sortir le pays de ses impasses politiques récurrentes », a-t-il conclu.
Julien R.
Quand plus personne ne l’écoute, cet ancien président faire marche arrière pour trouver des textes qui n’apportent absolument rien au pays. Depuis 2011 beaucoup d’eau a coulé sous les ponts de Madagascar et cette eau a emporté pour toujours les espoir de Ra8.
Pour mémoire . Depuis les années 2000, la politique au pays était marquée par des batailles d’ egos sulfureuses. Aboutissant à d’ importantes fractures et des stigmates en tout genre.
En 2025, la question est de savoir pour chaque citoyen si on est sorti de l’auberge?
Si oui, pourquoi s’en plaindre? nul ne peut s’esquiver de ses responsabilités
Si non, se rendre à l’évidence est utile; les chicaneries sont et seront non productives.
À titre d’exemples, quand la SADC prône une réconciliation , la classe politique locale traduit ce mot par une cohabitation, une gouvernance partagée, une répartition des sièges au prorata….et non une référence en terme de vivre ensemble.
Quand la SADC évoque la CENI pour une restructuration impartiale et crédible ; c’est dans le sens des mots que naissent les divergences d’interprétation et les incohérences alors que les responsabilités ne sont pas sur les mêmes plateaux de pesèe .
Sauf oubli ou erreur par inadvertance de la part de la SADC en 2011 les mentions sur le caractère fiable des hommes et des ébauches de programmes faisaient défaut.
Le grand bazar de la transition ? un échec !