Benyamin Netanyahou l’a annoncé lors d’une interview accordée à un journaliste de la télévision israélienne… La décision d’envahir Gaza a été prise et elle est irrévocable. Le tollé déclenché par cette déclaration est mondial et plus aucune puissance ne peut maintenant le faire reculer, à part les Etats-Unis qui sont son fidèle soutien. Le dessein du Premier ministre israélien et de ses alliés d’extrême droite au gouvernement est clair : il faut chasser la population palestinienne de son enclave et constituer une nouvelle colonie.
La fuite en avant de Benjamin Netanyahou
Les observateurs se posent la question de savoir quel est le véritable moteur de l’action de Benyamin Netanyahou. Il a refusé, à plusieurs reprises, les occasions de conclure une trêve avec le Hamas. Il poursuit son objectif de le décapiter totalement. Il a accentué la pression, en bombardant sans aucun discernement, faisant des centaines de victimes civiles. Il a argué que l’organisation palestinienne ne voulait pas libérer les otages et que les opérations de Tsahal étaient montées pour la forcer à le faire. Le blocus, qui a été organisé, a empêché l’arrivée des aides pour la population, entraînant une famine dont les images ont horrifié l’opinion internationale. Les responsables israéliens ont parlé d’une propagande du Hamas. Des négociations ont été organisées, mais elles n’ont pas abouti. Le Premier ministre, sous la pression internationale, a légèrement desserré l’étau, mais il n’a pas reculé. Il a d’abord annoncé à demi-mots que la solution adéquate était d’occuper totalement Gaza et de la vider de ses citoyens. En Israël, les protestations sont de plus en plus importantes. La tribune, publiée par 600 anciens responsables israéliens pour manifester leur désaccord, a fait grand bruit. Le chef d’État-major de Tsahal a, lui aussi, émis une opinion du même genre, mais cela n’a pas dissuadé le cabinet israélien. A présent, la voie est tracée. La fuite en avant de Netanyahou est inexorable.
Patrice RABE
