La guerre menée par l’armée israélienne dans la bande de Gaza se poursuit avec son décompte macabre. Le nombre de morts que les agences de presse et le service de santé palestinien annoncent tous les jours se décline comme une litanie. Le chiffre de 15 morts s’égrène après les bombardements de l’armée israélienne. Les cibles sont des hôpitaux dont on ne connaît pas l’intérêt stratégique. La presse paie un lourd tribut car des journalistes font partie des victimes. Le rouleau compresseur de l’État hébreu broie tout sur son passage et son objectif est le même: occuper l’enclave en chassant la population et en éliminant totalement le Hamas et accessoirement libérer les otages.
La fuite en avant de Netanyahou à Gaza
Les communiqués des agences de presse sont à peu près similaires : les attaques de l’armée israélienne sont meurtrières. Parmi les cibles choisies, il y a des hôpitaux et l’incompréhension des observateurs se mêle à leur horreur. On compte beaucoup de victimes civiles, mais aussi des journalistes. La chaîne de télévision Al Jazeera dit avoir perdu quatre de ses collaborateurs. On ne note aucun commentaire de la part des responsables militaires sur le terrain. Les soldats continuent leur offensive sans état d’âme. Les membres du gouvernement assument pleinement leur stratégie de conquête et opposent une fin de non-recevoir à tous ceux qui les accusent d’extrémisme. Benyamin Netanyahou réfute les critiques de l’ONU et de nombreux humanistes. Mais son ministre de la Défense et son ministre des Finances sont encore plus radicaux. Le second affirme que la bande de Gaza sera totalement détruite et encourage le blocage des aides humanitaires par Tsahal. La société israélienne est la moins favorable à ces idées funestes. Les oppositions se multiplient. Deux anciens premiers ministres s’élèvent contre ce qu’ils appellent une stratégie de dévastation et disent qu’ils ne peuvent plus défendre la politique menée actuellement. Les termes de « fuite en avant » reviennent régulièrement pour qualifier l’attitude du Premier ministre qui n’arrive pas à se défaire de l’emprise des éléments les plus radicaux de son gouvernement.
Patrice RABE
