C’est un rebondissement qui a surpris tout le microcosme politique et qui diminue les pressions intenses exercées ces derniers jours sur la HCC. La décision du camp Ravalomanana de retirer les requêtes déposées à Ambohidahy et d’accepter le verdict des juges constitutionnels tranche avec le dénigrement systématique de cette élection constaté ces derniers jours. Elle aide au relâchement d’une pression de tous les instants qui était exercée sur la HCC et qui devrait permettre à ses membres de juger en toute sérénité.
La HCC reprend la main
Les critiques formulées ces derniers jours par des candidats et les manifestations quotidiennes devant la HCC ont considérablement alourdi l’atmosphère politique. Cette pression n’a cependant aucune influence sur ses membres, comme le souligne le communiqué émanant de cette institution. Les juges constitutionnels vont examiner les requêtes qui ont été déposées sans aucun préjugé et jugeront selon la loi en vigueur. La décision du camp Ravalomanana va permettre d’alléger considérablement leur travail. Ils ne vont donc pas subir la pression du temps à cette occasion. La cérémonie de proclamation des résultats aura lieu le 28 novembre prochain. Le traitement des PV se fera avec un logiciel différent de celui de la CENI. Sans préjuger de leur décision, c’est bel et bien un deuxième tour qui se profile. Les appels à une annulation du scrutin, même appuyés par des rassemblements de manifestants à Ambohidahy, ont peu de chance d’être pris en compte par les juges. On espère que le tumulte qui a régné depuis lundi dernier va cesser et que le bon sens sera retrouvé. Le processus électoral doit être mené à son terme et le nouveau président devra être connu à l’issue de cette élection. Les erreurs du premier tour devront être rectifiées. Une révision des listes électorales va notamment être faite.
Patrice RABE