Le problème de l’approvisionnement en eau et les fréquents délestages continuent de nourrir la grogne de nombreux usagers de la capitale. Les habitants de certains quartiers ne cachent plus leur exaspération et sont parfois au bord de la révolte. C’est à une Jirama impuissante qu’ils demandent maintenant des comptes. Les années de laisser-aller et d’imprévoyance se paient très cher et provoquent ces crises à répétition. Le redressement de la société nationale est, nous dit-on, en cours, mais en attendant, une partie non négligeable des consommateurs est obligée de subir les pires difficultés.
La Jirama de nouveau sur la sellette
On ne reviendra pas sur la vétusté des infrastructures de la société nationale, mais les usagers sont en droit de demander un minimum de services de sa part. Les responsables avaient trouvé des solutions alternatives dans le temps lors des coupures d’eau dans certains quartiers. La mise en place, alors, de camions citernes pour approvisionner les habitants avait permis de résoudre le problème. Ceux qui habitent à Itaosy ont depuis longtemps cessé de se plaindre , mais aujourd’hui, ceux de Faravohitra sont tellement excédés qu’ils risquent de ne plus se cantonner à la simple protestation. Le ton utilisé par certains d’entre eux devrait alarmer les responsables de la Jirama. Les solutions à long terme ont été envisagées, mais elles ne seront fonctionnelles que dans plusieurs mois. Pour le moment, il faut venir tout de suite en aide à des consommateurs qui ne savent plus à, quels saints se vouer. C’est peut-être une fois de plus vers le chef de l’Etat qu’ils vont se tourner pour résoudre leurs problèmes. Il est monté au créneau la semaine dernière pour désamorcer des débuts de crise. On sait cependant qu’il est à l’extérieur en ce moment. Il faudra donc attendre son retour pour éteindre ce nouveau foyer de tension.
Patrice RABE