
De l’électricité dans l’air. La Jirama est encore et toujours en mauvaise posture. Pour sauver la compagnie d’énergie, qui connaît en ce moment un problème d’approvisionnement en carburant, l’Etat vient de recourir à une procédure qui risque de créer une tension avec les fournisseurs.
Retards de paiement. D’après nos informations, le ministère de l’Energie a procédé à une réquisition à l’encontre de la compagnie pétrolière Jovena pour que cette dernière livre à la Jirama, un peu moins de 20.000 m3 de fuel lourd. Une requête qui confirme en tout cas la grande difficulté traversée par la Jirama qui n’arrive toujours pas à payer régulièrement ses fournisseurs. D’ailleurs, ce n’est pas seulement Jovena qui subit les retards de paiement de la Jirama puisque les autres fournisseurs et prestataires, notamment les producteurs privés d’énergie sont également concernés par ces impayés. Ces arriérés se chiffreraient encore par milliers de milliards d’ariary. Provoquant ainsi de nombreuses difficultés de trésorerie pour les fournisseurs victimes.
Procédures légales. Raison pour laquelle d’ailleurs les fournisseurs ont recours à des procédures légales pour s’opposer aux décisions étatiques. C’est le cas justement de la Jovena qui, d’après nos sources, vient de déposer une requête en annulation pour illégalité de la réquisition instruite par le ministère de l’Energie. Une requête motivée selon toujours notre source par le fait que les conditions légales de la réquisition ne sont pas remplies. On rappelle, en effet, qu’une réquisition est un acte public qui exige, entre autres, d’une personne, d’un groupe ou d’une entreprise, une prestation de travail ou une fourniture de biens et services. Pour être valable, la réquisition doit surtout répondre à une urgence ou à une atteinte à l’ordre public. Conditions que ne remplirait pas la réquisition en question. Il appartient, en tout cas, au Conseil d’Etat de trancher sur cette nouvelle affaire qui risque de provoquer des tensions entre l’Etat et les opérateurs fournisseurs de la Jirama.
R.Edmond.