Sur la scène politique malgache, le jeu est maintenant bien ouvert. Le régime en place est conforté par l’annonce du satisfecit des institutions financières et espère voir une embellie sur le plan économique. Le parti TIM de l’ancien président Marc Ravalomanana prépare activement la célébration de son 15e anniversaire et son fondateur compte bien montrer qu’il faut compter avec lui. Dans les mois à venir, on devrait assister à de belles passes d’arme entre le régime et ses adversaires politiques.
La lutte pour la conquête du pouvoir commence
Le président de la République et son équipe, même s’ils ne sont pas ouvertement en campagne électorale, commencent à s’activer en vue des élections présidentielles. Ils ne cachent pas leur stratégie de reconquête d’une population déçue de la situation du pays. Il reste un peu plus d’un an et demi pour essayer de séduire des citoyens vivant très mal un quotidien fait de privations et d’insécurité. La recherche de nouveaux partenaires est l’un des points essentiels de la stratégie du régime. Ce dernier regarde vers l’Asie et sa politique commence à porter ses fruits. Mais il ne se détourne pas pour autant des bailleurs de fonds traditionnels qui viennent de leur délivrer leur satisfecit. La voie du redressement économique est cependant ardue et nécessite beaucoup d’efforts. Sur la scène politique, il y a l’ancien président Marc Ravalomanana qui a gardé une grande popularité auprès de la population. Malgré toutes les tentatives du pouvoir pour le discréditer, il incarne pour une partie non négligeable de l’électorat l’espoir d’un renouveau. La force de mobilisation de son parti TIM est réelle et la démonstration de force qu’il veut faire à Mahamasina le 8 juillet prochain va certainement impressionner ses adversaires en général et le parti au pouvoir en particulier. D’ores et déjà, des rumeurs d’interdiction de ce rassemblement sont lancées ici et là. Cela ne perturbe pas les organisateurs qui affirment avoir reçu l’autorisation du préfet. On parle aussi de désordre provoqué par des perturbateurs. Tout cela est de bonne guerre. La lutte pour la conquête du pouvoir ne fait que commencer.
Patrice RABE