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samedi, novembre 2, 2024
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La menace plane

Avec 300 requêtes du candidat  Jean Louis Robinson à examiner sous les bras, la Cour Electorale Spéciale a du pain sur la planche.  Une dizaine de jours lui reste pour la proclamation officielle des résultats définitifs du second tour de l’élection présidentielle.  En attendant, les scenarii de l’après proclamation partagent l’opinion mais on se rejoint dans les échanges pour dire que les partisans du perdant quel qu’il soit descendront dans la rue. Il sera inconcevable pour les électeurs de  Hery  Rajaonarimampianina de le voir perdre alors que la Ceni-T a proclamé les résultats provisoires  en sa faveur avec près de 7% d’écart.  La Ceni- T n’a mis sur le tapis que quelques  anomalies dans des bureaux de vote lors du scrutin. Elle ne concevra pas même si elle se soumettra,  un renversement de tendance des résultats surtout qu’au premier tour, la Cour Electorale Spéciale n’a annulé que 5000 voix.

La menace plane

         Les partisans du Dr Jean Louis Robinson non plus n’accepteront pas la défaite après que leur candidat ait soumis à l’appréciation de la Cour Electorale Spéciale les quantités de fraudes découvertes avant, pendant et après le scrutin. Ils sont d’ailleurs déterminés à contester jusqu’au bout. A Magro mobilisé plus que jamais, on n’écarte pas l’éventualité d’une descente dans la rue. Dans l’opinion, la crainte évoquée est de ne pouvoir encore cette fois-ci sortir du tunnel. La Cour Electorale Spéciale risque d’être taxée de partiale par le camp perdant quel que soit les résultats proclamés en faveur d’un candidat. La situation serait-elle sur la voie de ressembler  à celle qui s’est produite en Côte d’ Ivoire pour départager Laurent Gbagbo et Allassane Ouattara ? En effet,  dans ce pays africain, la Cour Constitutionnelle et la Ceni ont proclamé des résultats différents. La Cour a donné la victoire à Gbagbo et la Ceni à Outtara. La guerre civile qui s’ensuivit a fait des milliers de morts mais finalement, c’est le candidat de la Ceni qui accède au pouvoir avec l’appui de la communauté internationale.  Chez nous, les deux institutions de la Transition qui ont le pouvoir  sur les élections, Ceni-T et Cour Electorale Spéciale, relèvent de la feuille de route à l’initiative de la Sadc soutenue par la communauté  internationale. Pour les observateurs, la convergence entre ces deux institutions est plus probable que leur divergence, contrairement à ce qui s’est passé en Côte d’Ivoire. Mais l’impartialité et la volonté d’indépendance des juges ne sont pas des mots vides de sens. Quoi qu’il en soit, la menace d’une descente dans la rue plane au cas où les partisans du perdant ne seront pas satisfaits et sentiront l’injustice dans les résultats définitifs proclamés. Le bout du tunnel pourrait encore être loin.

Zo Rakotoseheno

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