Pour les écoliers et les lycéens en France, mais aussi à Madagascar dans certaines écoles, c’est aujourd’hui la rentrée. En politique, la trêve des vacances a pris fin et les choses sérieuses commencent pour le président Emmanuel Macron et son équipe gouvernementale. Les jours voire les semaines à venir vont être mouvementés pour le chef d’Etat français.
La nécessité d’un véritable débat démocratique
Il est difficile de faire un parallèle entre les situations politiques à Madagascar et en France. Chez nous, il n’y a pas de véritables débats démocratiques, le pouvoir exécutif prenant largement le pas sur le pouvoir législatif, les deux chambres ne relayant pas vraiment les doléances des citoyens. Les partis politiques qui tentent de mobiliser la population ne peuvent le faire à cause de l’interdiction systématique de leurs manifestations. En France, le président Emmanuel Macron avait en main tous les atouts pour appliquer le programme présenté aux Français pendant la campagne électorale. Il a été élu à une large majorité. Son parti « la république en marche » a remporté une victoire écrasante aux élections législatives. Il a donc commencé à faire ses réformes. Le nouveau code du travail va être appliqué grâce aux ordonnances. Mais malgré cela, une certaine résistance s’est manifestée et les protestataires vont descendre dans la rue le 12 septembre à l’appel de certains syndicats et le 23 septembre à l’initiative du leader du parti politique France insoumise. Nul ne sait quelle sera l’ampleur de ces manifestations, mais le gouvernement ne paraît pas trop inquiet de leur impact sur la poursuite de l’application du nouveau code du travail. Cependant, il s’agit d’un aspect de la démocratie qui est essentiel. Le débat au parlement est terminé, mais c’est une façon pour une partie de la population de s’exprimer. Malgré la virulence des protestations, ce ne sera pas la révolution et force restera à la loi. A Madagascar, la démocratie n’a pas pris cette forme et on ne peut que le déplorer.
Patrice RABE