Plus de trois ans après le début du déclenchement de la guerre par la Russie, l’Ukraine ne s’est pas écroulée et fait preuve d’une résistance remarquable. Elle n’a pas été submergée par les forces russes qui se sont reconstituées après avoir subi de lourdes pertes. Son économie de guerre lui a permis de se renforcer et de continuer sa guerre. Elle ne semble pas prête à respecter le cessez-le-feu qu’elle a concédé lors des pourparlers avec les Américains. C’est dans ce contexte que va se dérouler l’arrivée à Paris du secrétaire d’état Marco Rubio et de l’émissaire Steve Wikoff pour des entretiens avec le président Macron sur la situation en Ukraine.
La paix en Ukraine discutée à Paris
Deux mois après l’entretien téléphonique de Donald Trump et Vladimir Poutine, aucune perspective de paix n’est en vue alors que le président américain s’était vanté lors de sa campagne électorale de mettre fin au conflit en une journée. Il s’est heurté à la réalité des négociations avec son homologue russe. Ce dernier, rompu à la confrontation verbale avec des interlocuteurs roués, n’a finalement rien cédé. Il a fini d’accepter le cessez-le-feu qui avait été proposé lors des discussions. Il avait alors été convenu que les bombardements sur les centres énergétiques ne devaient plus avoir lieu. Mais l’armée russe a continué à bombarder les villes ukrainiennes. Le président russe a affirmé qu’il était favorable à la conclusion d’une véritable paix. Ses forces armées ont reconstitué leur armement et leur effectif. Ils ont donc repris leur offensive, mais n’ont pas réussi à défaire les Ukrainiens. La dernière salve de missiles qui s’est abattue sur la ville de Soumy a provoqué une vague de protestations de la communauté internationale. Le locataire de la Maison blanche a condamné cette action meurtrière. C’est peut-être dans ce contexte qu’il faut placer ce déplacement à Paris du secrétaire d’État Marco Rubio et de l’émissaire Steve Wikoff.
Patrice RABE