Pour une population particulièrement éprouvée, ce week-end de la nativité revêt tout un symbole. C’est celui d’une trêve dans tous les domaines. Pendant ces deux jours, chacun pourra essayer d’évacuer tout le stress accumulé tout au long de ces derniers mois. Pour certains, il s’agira d’un retour sur soi pour essayer de résoudre des problèmes qui les ont submergés, pour d’autres, il faut trouver une autre direction à emprunter dans leur cursus professionnel pour avoir une meilleure situation et enfin pour une majorité, il est nécessaire d’être en paix avec soi même après les contraintes de la vie en société. Cette fête de la nativité est une pause bénéfique après cette course pour la survie à laquelle tout le monde est astreint.
La pause bénéfique des fêtes de fin d’année
La majorité de la population a dû faire face à toute une série d’épreuves qu’elle a dû affronter courageusement. Durant ces derniers mois, elle a vu ses conditions de vie se dégrader. La hausse des prix a réduit sa capacité financière très rapidement. Les mères de famille ont dû réaménager leur budget pour arriver à offrir à leurs enfants une nourriture décente, mais très souvent, elles ont dû la réduire à la portion congrue. Elles ont attendu en vain des solutions de la part des autorités et elles ont souvent déprimé car elles n’arrivaient pas à s’en sortir. L’économie n’a pas réussi à se relever, les fermetures d’entreprise et les faillites entraînant un chômage élevé. De nombreux salariés privés de ressources ont vu leur santé se détériorer et faute de moyens n’ont pas pu se soigner. La Covid-19 est revenue en force et les organismes éprouvés ont parfois lâché. La pollution dans un Antananarivo surpeuplé s’est ajoutée à cette recrudescence des contaminations. Il y a aussi les contrariétés causées par les joutes politiques qui sapent le moral des citoyens. Dans ce contexte, la pause des fêtes de fin d’année est la bienvenue et va permettre d’oublier, l’espace de quelques heures, tous les soucis qui vont revenir plus tard.
Patrice RABE