Les agences de presse continuent de dénoncer la situation de famine qui règne dans la bande de Gaza malgré les largages de vivres opérés par les avions britanniques et jordaniens ces derniers jours. Ces informations continuent cependant de ternir l’image de l’État hébreu qui refuse d’ouvrir franchement les points de passage des camions qui pourraient permettre de ravitailler la population palestinienne. Les opérations de Tsahal continuent et font des dizaines de victimes civiles tous les jours. L’arrivée de l’envoyé spécial de Donald Trump, Steve Witkow, ce week-end, pourrait peut-être débloquer la situation.
La perception américaine, en train de changer à Gaza
Les conditions de vie des Gazaouis sont plus que précaires et certains responsables onusiens les comparent à celles du Biafra dans les années soixante-dix. L’opinion internationale ne cesse de s’émouvoir de ces scènes brutales où des hommes, des femmes et des enfants se battent pour se saisir des vivres largués dans certains points de la bande de Gaza. Les responsables israéliens parlent cependant de propagande du Hamas et ne veulent pas desserrer l’étau exercé sur les territoires palestiniens. Cependant, cette démarche contribue à ternir l’image d’Israël. Le président américain lui-même s’est ému du sort des enfants palestiniens décharnés et a parlé d’offrir une aide importante qui serait distribuée dans des centres gérés par les Américains. Son envoyé spécial, Steve Witkow arrive ce week-end en Israël et il se rendra à Gaza avec l’ambassadeur des Etats-Unis pour se rendre compte de la situation. Ils rencontreront directement la population. Ils feront ensuite un rapport à Donald Trump. La porte-parole de la Maison blanche a affirmé qu’un plan final de distribution dans la région serait approuvé. Cette visite survient alors que les raids israéliens continuent de faire des victimes civiles. La perception américaine est maintenant en train de changer.
Patrice RABE