C’est un fléau qui n’a plus sa raison d’être en ce début du XXIe siècle, mais il est en train de se répandre dans la grande île. La peste est en train de faire des ravages et si on n’y prend pas garde, ce n’est plus une centaine de cas confirmés que l’on va avoir, mais le risque d’une véritable épidémie est avéré. Les autorités reconnaissent qu’elles n’ont pas encore réussi à mesurer l’ampleur du désastre qui s’annonce.
La peste, un fléau qui n’a plus sa raison d’être
Les nouvelles alarmantes qui parviennent de différentes localités de la Grande île ravivent les souvenirs des anciens qui ont vécu il y a des années les affres de cette épidémie de peste ayant fait des milliers de morts dans la population. Certes, ils étaient encore tous petits, mais ils étaient conscients du désarroi de leurs parents ayant perdu de nombreux proches. Aujourd’hui, on n’en est pas là et il existe un traitement de cette funeste maladie, mais encore faut-il prendre le problème à bras le corps et mettre en place des dispositions draconiennes pour empêcher le bacille de Yersina Pestis de se répandre. Les autorités sanitaires sont conscientes de la gravité du problème, mais elles reconnaissent qu’elles n’ont pas réussi à le maîtriser. Il y avait un mort au début du mois, puis le nombre de décès est monté à six et il augmente de jour en jour. Jusqu’à hier, il s’élevait à 19 et des dizaines de cas suspects avaient été dénombrés. Il est donc nécessaire de prendre le taureau par les cornes et d’établir un véritable plan d’urgence. Le ministère de la Santé est décidé à le faire, mais comme il a été dit hier lors d’une conférence de presse, il faut éduquer la population et prendre des mesures préventives. Les services sanitaires sont prêts à prendre leurs responsabilités et traiter tous les cas suspects qui se présentent. Néanmoins, pour le moment, ils semblent dépassés par la rapidité avec laquelle la maladie se répand. Il n’y a pas lieu de paniquer, nous assure-t-on, mais tout le monde commence à se poser des questions. Il est plus que temps de multiplier les séances d’information et de mises en garde pour pousser la population à prendre des précautions.
Patrice RABE