
Un lundi de Pâques comme les autres pour les Tuléarois. Ils étaient nombreux à rejoindre la plage de la Batterie, le lieu de détente le plus proche de la ville.
C’était aussi l’occasion pour les promeneurs de découvrir que, contrairement aux allégations de certains politiciens, cet endroit ne sera pas accaparé par le projet Base Toliara et restera accessible au public.
2 Ha sur 2 000. On rappelle, en effet, que les responsables de la compagnie minière avaient annoncé à plusieurs reprises que le projet ne sera pas un facteur de blocage pour les touristes et les promeneurs, et encore moins pour les pêcheurs. « Sur les 2 000 Ha de superficie que compte la plage de la Batterie, seulement 2 Ha seront occupés par Base Toliara pour implanter un hangar de stockage des minerais » a notamment expliqué Jean Bruno Ramahefarivo, le Directeur général de Base Toliara. Les pêcheurs ne seront pas perturbés dans leurs activités, car la jetée d’acheminement des produits sera située à 500 mètres vers la mer, sans quai, contrairement aux autres ports. Bref, la vie continuera normalement pour les pêcheurs et les touristes. En somme, le futur port de Base Toliara ne sera pas un élément perturbateur.
Belles perspectives
Les habitants de Toliara, rassurés par ces explications, ont profité du beau temps à la plage d’Andaboy pour ce lundi de Pâques. A l’instar d’Anitha, une promeneuse parmi tant d’autres, qui a déclaré : « Tout est calme. Tout le monde peut profiter de cette belle journée ponctuée de plusieurs animations » Pour Haraneny Gaëlle, le calme qui régnait durant le lundi de Pâques laisse augurer de belles perspectives d’avenir, malgré les dénigrements des anti-Base : « Tout se passe très bien. Certains avaient affirmé que Base Toliara allait occuper toute la plage et que l’accès nous serait interdit, mais ce n’est pas vrai. Nous sommes là, et sommes rassurés du fait que Base Toliara n’occupe qu’une infime partie lorsque le projet opérationnel», a-t-elle précisé, rassurée du fait que l’on n’assistera pas à une dégradation majeure de l’environnement naturel. Sur ce point d’ailleurs, le projet fera encore l’objet d’une nouvelle étude d’impact environnemental. En effet, le ministre de l’Environnement et du Développement Durable, Max Andonirina Fontaine, que la donne ayant changé depuis la suspension du projet, l’étude d’impact environnemental du projet fera l’objet d’une mise à jour. De plus, cette nouvelle étude d’impact environnemental sera améliorée, puisqu’elle se basera sur le nouveau décret MECIE.
R.Edmond.