Deux semaines après l’ouverture officielle des dépôts de candidatures aux communales du 31 juillet, la plupart des Organes de vérification et d’enregistrement des candidatures (OVEC) n’ont pas encore reçu de candidature et continuent à se tourner les pouces en attendant. On apprend que l’Alliance républicaine de Madagascar, plate-forme qui regroupe Mapar, Hiaraka isika, Parti vert, Avana et MMM, officialisera ses candidats à la mairie aujourd’hui. L’Alliance sera présente sur l’ensemble des communes du pays. Chaque candidat se présentera au titre de sa propre formation mais il sera soutenu par l’Alliance. Il semblerait que le président du Mapar Andry Rajoelina est en déplacement à l’étranger. On ne sait par conséquent s’il pourra assister à cet événement qui marque pour l’Alliance le départ de la compétition électorale.
La plus grande bataille
Les autres grandes formations politiques ne tarderont pas non plus. Les candidats choisis attendent, en effet, leur officialisation avant de s’engager dans la paperasserie à fournir et la caution à apporter. Or, dans la stratégie des uns et des autres, on veut d’abord connaître les candidats des formations adverses avant de descendre dans l’arène. Le TIM a déjà avancé en public un nom, celui de Lalao Ravalomanana pour le siège de maire de la Capitale mais Marc Ravalomanana qui n’y voit pas d’inconvénient reste prudent avec son « si Dieu le veut ». Il est vrai que la plus grande bataille à livrer dans ces élections communales est celle d’Antananarivo-Renivohitra. La gagner c’est entrer par la grande porte de l’histoire, la perdre c’est sortir par la petite porte. Essentiellement, trois formations sont pressenties dans la course pour la Capitale, Mapar, TIM et HVM. Mais d’autres partis et peut-être même des candidats indépendants peuvent réserver des surprises. Une chose est sûre, les électeurs de Tana sont versatiles mais mûrs. Sinon, il demeure encore de l’incertitude concernant le financement des élections. Il faut encore combler dans le budget un gap de 22 milliards Ariary. Les bailleurs de fonds font la fine bouche misant davantage sur les efforts du gouvernement pour apporter ce qui reste. L’importance de la tenue de ces élections ne se pose plus. La volonté et la détermination sont là pour que toutes les conditions soient réunies. Quoi qu’il en soit, il est grand temps de connaître les candidats à la mairie et aussi le nombre de conseillers municipaux dans chaque commune. Le pays compte au total 1 693 communes, réparties dans 117 districts. Il y a du pain sur la planche pour les Organes de vérification et d’enregistrement des candidatures (OVEC).
Zo Rakotoseheno