« La paix ne peut pas être conclue à n’importe quel prix. Elle ne peut pas être la capitulation de l’Ukraine ». Cette phrase donne la tonalité de l’allocution du président Emmanuel Macron, avant-hier soir, faite aux Français. Le chef de l’État français a durci le ton pour montrer que la situation a totalement changé et dicte de nouvelles exigences pour y faire face. L’intonation était grave et elle a été adoptée pour faire prendre conscience des dangers auxquels la France doit faire face actuellement. C’est de cette nouvelle donne que les 27 pays de l’Union européenne ont discuté lors du sommet qui s’est tenu, hier à Bruxelles.
La prise de conscience des Européens qui font bloc
Le président français a voulu montrer aux Français quelle voie doit être aujourd’hui empruntée après le changement apporté par Donald Trump vis-à-vis de l’Ukraine. Le ton était grave : « La France a besoin de vous » a-t-il dit pour convaincre les quinze millions de personnes devant leur poste de télévision. Il a d’abord parlé de la nécessité d’augmenter les moyens de défense de la France. Il a évoqué le financement nécessaire à cette défense. Il n’est pas entré dans le détail, mais il a fait prendre conscience de la réorganisation du budget de la France pour y faire face. Ce sont des moyens conventionnels auxquels il a fait allusion, à cette occasion, mais il a ensuite abordé un sujet qui est aujourd’hui essentiel, celui de la force nucléaire dont dispose la France. Il a affirmé qu’il était ouvert à un débat stratégique sur son utilisation. Il n’a pas encore mentionné le partage stratégique évoqué ces derniers jours. Mais la question est posée. L’Allemagne, le Royaume Uni et la plupart des pays de l’Union européenne n’y sont pas hostiles. Ils sont en train de faire bloc pour faire face à la menace actuelle. La réaction de la Russie ne s’est pas fait attendre. Les officiels du Kremlin ont rappelé le sort des armées napoléoniennes et hitlériennes qui ont envahi la Russie. Mais aujourd’hui, la prise de conscience des Européens est réelle et c’est un changement de paradigme auquel on assiste.
Patrice RABE
« La paix ne peut pas être conclue à n’importe quel prix. Elle ne peut pas être la capitulation de l’Ukraine.
On verra si il y aura de la suite à ces paroles.