Ce contexte d’accalmie, surtout sur le plan politique, n’est qu’un répit temporaire avant les batailles qui s’annoncent dans les semaines qui viennent. Si la scène médiatique, surtout audiovisuelle, n’est occupée que par les seconds couteaux, tout heureux de pouvoir étaler leur savoir-faire en matière de prédilection d’intrigues de conquêtes de pouvoir, tout ceci n’est que gesticulations et parades pour espérer un tant soit peu figurer dans la grande bataille de la présidentielle du 09 novembre prochain. En coulisse, parmi les pions importants, on s’affaire, on observe et on mesure. On vérifie d’abord l’intégrité de ses troupes (qui sont les plus fiables et les plus valables ?), on épie ceux d’en face (qui fait/font vraiment le poids aujourd’hui et demain) et on calcule les moyens dont il faut disposer (coûts de la campagne). Puis viendra, en temps voulu, le déploiement des forces respectives avec l’éclat qu’il faudra.
D’abord, la transhumance politique (les retournements de veste, les repentis des dérives plus ou moins récentes) est coutumière dans notre sphère politique, il s’agit de faire le tri de ces acteurs et de s’assurer que le risque de revirements à tout instant soit le minimum possible. Puis l’on scrute ceux d’en face, qui sont leurs appuis extérieurs et intérieurs et comment les contrecarrer, où sont-ils les plus difficiles à aborder et où sont nos ventres mous à renforcer davantage ou peaufiner les parades là où ils peuvent être les plus percutants.
Enfin, comme toujours l’argent est le nerf de la guerre, à la lumière des joutes précédentes, ils doivent faire la revue des moyens utilisés auparavant et de valider leurs opportunités. Mais le plus important est de localiser les sources de financements (sont-elles aussi fidèles qu’avant et quelles sont les nouvelles à puiser ?) Mais tout ceci est connu des stratèges de chaque bord. Il reste,, et non des moindres, la gestion du temps électoral, chaque coup avancé doit se faire en temps opportun, un mauvais choix du moment peut profiter à l’adversaire, soit il s’est déjà préparé à la réplique soit le sien est déjà en avance sur le sujet, auquel cas on est décalé comme on dit. Mais au risque de se répéter, chaque camp possède déjà en son sein des orfèvres en matière de ce qui a à faire pour figurer dans les meilleures positions en matière de résultats électoraux. Seuls ceux qui s’en sont abstenus, les candidats par narcissisme ou par hasard parce que poussés par les vautours et il y en aura, iront encore grossir le rang des 1 ou 2%, ou pire, les 0,4%. Donc avis à ces derniers, ne gaspillez pas inutilement votre patrimoine, vous n’en tirerez que la risée de tout le monde, si vous vous sentez être à la mesure de réaliser les aspirations de vos compatriotes, il y a d’autres choses à faire. En politique, il n’y a pas de morale.
M.Ranarivao