Cette année, la terre est au centre de toutes les attentions à l’occasion de la journée mondiale de l’environnement. Dans deux jours, le 5 juin, cette journée célébrée mondialement mettra ainsi l’accent sur ce volet majeur avec comme thème « La restauration des terres, la désertification et la résilience à la sécheresse ». Miser sur la capacité de la génération actuelle à redresser la barre face à la dégradation des sols, des ressources en eau et des forêts, et oser envisager un tableau moins sombre pour le futur, en restaurant les terres.
Dans divers pays à travers le monde, la journée mondiale de l’environnement 2024 a comme toile de fonds la Convention des Nations Unies sur la lutte contre la désertification – adoptée il y a 30 ans – qui dépeint un tableau assez sombre dans la mesure où 40% des terres de la planète sont dégradées à divers niveaux, alors que 44 milliards de dollars de la production économique, soit plus de 50% du PIB mondial, dépendent du capital naturel. Par ailleurs, les sécheresses ont augmenté de 29% au cours des 24 dernières années. En l’absence d’une inversion de la tendance, les sécheresses toucheraient plus de 75% de la population mondiale d’ici 2050. Madagascar, déjà fortement affectée par la sécheresse sur la partie Sud du pays, fait partie des pays où une partie non négligeable de la population est directement affectée par les conséquences de la sécheresse, notamment, en termes d’alimentation et de conditions de vie.
Au niveau mondial, la dégradation des terres et les sécheresses affectent directement près de la moitié de la population mondiale actuellement. Aussi, la restauration des terres conduira vers la restauration des économies durement impactées par la nature dégradée et le fort déclin de la biodiversité.
Hanitra R.
