Alors que la COP 27 bat encore son plein, la réunion du G20, rassemblant les 20 nations les plus puissantes sur le plan économique, s’est ouverte hier à Bali. Ce forum qui est un véritable baromètre de l’économie mondiale se focalise surtout sur la croissance de ces pays qui font la course en tête. C’est un véritable paradoxe de parler de la manière dont ils vont accroître leur richesse alors que l’on devrait penser en ce moment à la mettre au service d’une politique de réduction des effets du changement climatique. Les avertissements lancés par les participants de la COP 27 sont suffisamment graves pour qu’on espère que les 20 nations les plus riches du monde en tiennent compte.
La réunion du G20, une occasion de repenser une politique de croissance
Le constat de tous les scientifiques qui étudient les effets du changement climatique est sans appel : la planète est en train de se diriger vers une catastrophe qui mène l’Humanité à sa perte. Les recommandations qui avaient été faites lors des précédentes COP et qui devaient déboucher sur des engagements fermes des nations du monde n’ont pas été suivies. Les grandes puissances économiques qui devaient être les locomotives de ce mouvement sont retombées dans leur égoïsme naturel et n’ont pensé qu’à leur taux de croissance. Elles ont continué à mener une politique économique peu regardante en matière de pollution et d’utilisation d’énergie fossile. La COP 27 a mis tous les représentants de ces pays devant leurs responsabilités. Chaque chef d’État présent à Charm El-Cheikh a convenu de la gravité de la situation. Des stratégies de croissance plus raisonnables ont été présentées. Elles sont parfaitement applicables, mais elles demandent de la part de tous un esprit d’ouverture. Une politique de croissance différente de celle qui est pratiquée aujourd’hui doit être mise en place. La Chine, les Etats-Unis, l’Europe et les autres nations présentes à Bali vont-elles tenir compte des recommandations de la COP 27 ? Il est plus que temps de penser à l’avenir d’un monde qui est notre héritage commun.
Patrice RABE