« Vladimir, arrête ! » L’apostrophe du président Donald Trump, le lendemain de la frappe meurtrière des Russes sur Kiev vient à brûle-pourpoint, mais on ne sait pas quelle portée elle peut avoir dans le jeu diplomatique en train de se jouer actuellement. Elle semble laisser de marbre le maître du Kremlin qui est en position de force et parle d’une solution de paix proposée par les Américains. Les condamnations européennes pleuvent, mais elles paraissent n’avoir aucun effet sur la manière d’agir des Russes.
La Russie reste maître du jeu
L’attaque russe sur Kiev dans la nuit de mercredi à jeudi est l’une des plus meurtrières qui ait eu lieu ces derniers temps. Le bilan est particulièrement lourd : 12 personnes tuées et 90 blessées. La réaction de la présidence ukrainienne ne s’est pas fait attendre et elle stigmatise « un désir de tuer ». Cette attaque survient après les critiques virulentes de Donald Trump contre Volodymyr Zelensky, accusé de refuser un accord avec la Russie. Le président américain veut le forcer à accepter l’annexion de la Crimée par la Russie. Les réactions européennes ne se sont pas fait attendre. Le ministre des Affaires étrangères anglais a, quant à lui, fustigé le maître du Kremlin « Ce ne sont pas les actions d’un homme de paix ». La vice-présidente de la Commission européenne, Kaja Kallas a affirmé que « le véritable obstacle à la paix n’est pas l’Ukraine mais la Russie ». Le président français Emmanuel Macron est, lui aussi, monté au créneau, hier. « Il y a un agresseur, la Russie et un agressé, l’Ukraine ». Le président ukrainien soutient qu’il faut plus de pression sur la Russie et que dans ce cas, les parties pourront se rapprocher pour la conclusion d’un cessez-le-feu sans condition. Pour le moment, aucune perspective de paix ne se dessine. La Russie semble maître du jeu. Elle est forte de son entente avec les Etats-Unis. L’Europe n’a pas le poids nécessaire pour peser sur les négociations.
Patrice RABE
J’ai vu l’intervention de Medvedev d’hier: sai, Satanas, j’ai pensé, c’est le diable.