Caracolant en tête dans les sondages d’opinions et fort des résultats des européennes le RN se voyait avec son leader Jordan Bardella au poste de Premier ministre et même sa présidente en arrière-plan Marine Le Pen à la présidence de la république française. La science politique bardée des disciplines comme les statistiques, les mathématiques, et même de l’intelligence artificielle donnait le Rassemblement national favori au deuxième tour des législatives françaises qui ont lieu ce 7 juillet 2024.
Loin s’en faut de ces démarches déterministes, qui, dit-on, offrent des lois universelles valables en tout temps et en tous lieux ne peuvent appliquées en science politique. Nos souvenirs de cours philosophie nous rappellent que l’homme pris comme objet de science est un passé et un devenir et ne peut être donc être figé. La loi de Newton P=Mg ne peut être appliquée en science humaine. L’étude politique, cette discipline qui observe le pouvoir dans sa conquête et son maintien a été, certes, délayée par des penseurs comme Machiavel et tant d’autres mais on est encore loin du 1+1=2.
L’homme, comme objet de science, est pourvu que l’on veuille ou non, de l’émotion et de toutes les charges effectives comme la matière. On peut y objecter que les prises et le maintien du pouvoir par la force ont fait leurs preuves mais l’on sait que les pouvoirs mêmes les plus autoritaires n’ont pas vécu sans changer de nature ou disparaître.
Ces législatives doivent faire réfléchir à plus d’une fois ces prévisionnistes qui se sont trop focalisés sur les chiffres et les études de probabilités et ce n’est pas la première fois que ces derniers se sont trompés, voyez ce qui s’est passé aux Etats-Unis, première puissance matérialiste mondiale et productrice de « nobels ».
M.Ranarivao
