La société Mana Tiko de l’ancien président Marc Ravalomanana se trouve de nouveau au centre d’un bras de fer judiciaire. Elle semble être rattrapée par ses loyers impayés et a été contrainte de quitter le domaine portuaire de Toamasina. En effet, le 21 mars dernier, la Société SPAT qui gère le port de Toamasina a signifié les responsables de la société TIKO sur une décision de justice qui lui ordonne de quitter le domaine et prenant à sa charge l’enlèvement de toutes ses installations y compris un bâtiment de 6 étages.
Interprétation claire. Les avocats de la société, en conférence de presse, ce samedi, ont révélé que la partie de l’ancien président a toujours montré sa volonté de rester dans la légalité. « Pour l’exécution de la décision de justice, nous étions résolus à respecter toute la procédure, mais nous étions surpris qu’ils sont passés tout de suite à la démolition du bâtiment de la société Tiko dans un délai très court alors que nous avons déjà saisi la Cour d’appel de Toamasina pour une interprétation claire de la décision », a d’ailleurs soutenu le bâtonnier Hubert Raharison.
Victimes
En tout cas, dans son article 5, se défendent les avocats, l’accord de Maputo 2, signé en 2009, souligne que « les autorités de la Transition prennent l’engagement de veiller à la protection de la famille et des biens du président Ravalomanana ». Ils rappellent également que l’Etat doit toujours une somme conséquente, environ 1 461 367 732 146,49 ariary, à l’ancien président et à sa société. En effet, la feuille de route de 2011, dans son article 26 prévoit les dédommagements que l’Etat doit aux victimes des événements de 2009. Le camp Ravalomanana appelle ainsi la SADC à l’application de ces dispositions.
Julien R.
Est ce que Mr Ravalomanana a payé les impôts qu’il doit à l’Etat ? Avant de demander quelconques remboursements, qu’il paye d’abord ses dettes…