S’il y a une décision que l’opinion ne comprend pas dans la nomination des membres du gouvernement de Ntsay Christian c’est bien le peu de cas que fait ce nouveau pouvoir de la parité hommes-femmes dans sa composition. Sur les 22 on s’attendait à 11 descendantes d’Eve mais six ,on est loin de l’équilibre. Pourtant, l’équipe du candidat Rajoelina semble avoir eu le plus d’attention envers la gente féminine au vue des « lambaoany , parapluie … » , puis une place importante a été donnée à madame Mialy et le ticket Andry –Mialy , jeune,beau, moderne laissait supposer une harmonie et l’épouse du candidat posait comme un rempart de la défense des droits de ses semblables. Hélas , « paroles, paroles … » comme chantait Dalida.
Mais au –delà des faits « glamour », l’on devrait quand même se rendre compte de la réalité : Que les bancs des universités sont occupés dans une très grande majorité par des étudiantes, il est loin le temps où elles étudiaient pour être vues seulement. Il n’y a qu’à voir dans toutes les administrations publiques et privées, tous les postes de direction ou de responsabilité sont occupés par des femmes. « La femme est l’avenir de l’homme » de Jean Ferrat n’est pas dans l’agenda des hommes politiques malgaches. On leur laisse des strapontins histoire de les utiliser comme des faire –valoir auprès des institutions pointilleuses du problème de parité, prétextant le niveau global de développement du pays. Les grandes décisions stratégiques ne sont pas encore entre leurs mains.
De l’autre côté, le terme de technocrate a bon dos. Juste après les résultats, l’on s’est empressé de mettre à nue les difficultés réelles de la crise et que l’on doit faire appel à des technocrates c’est-à-dire des hommes de sciences dans leur domaine élaguant de ce fait les compagnons de lutte et les artisans de la victoire dans les contrées lointaines jugées auparavant imprenables. Censés être apolitiques et loin des pressions et n’ayant que la culture des résultats, ces personnes supposées, en plus être, incorruptibles seraient la seule voie du salut de la nation. Du coup, silence dans les rangs même dans ceux du parti présidentiel. Enfin, n’oublions pas qu’en 1972 le gouvernement du général Gabriel Ramanantsoa était composé uniquement de technocrates, qui par la suite sont devenus fondateurs ou hauts responsables de partis politiques à l’instar de Didier Ratsiraka, Zafy Albert, Emmanuel Rakotovahiny…« Le pouvoir tend à corrompre, le pouvoir absolu corrompt absolument » est universellement connue.
M .Ranarivao