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mercredi, juillet 2, 2025
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La vie des entreprises : L’engagement des dirigeants, indispensable pour un essor industriel

SIM-2Pour réussir, l’industrialisation doit être un objectif national pour Madagascar. Le sous-développement actuel du secteur est encore le résultat des impacts de la colonisation et de la structure de production nationale, selon les participants à l’atelier sur la politique industrielle, organisé mercredi dernier à l’Ibis Ankorondrano.

La structure de la production nationale n’est pas favorable au développement industriel pour Madagascar, d’après Marcus Schneider, représentant résident de la fondation Friedrich Ebert Stiftung (FES). D’après ses explications, la situation actuelle est encore le résultat de la colonisation et du mode de production pour la puissance coloniale. « Généralement, les pays produisent pour la consommation, puis pour le commerce. Mais pour Madagascar comme pour d’autres pays de l’Afrique, la production est dédiée aux exportations, ensuite, le pays est obligé d’importer pour la consommation. L’habitude de produire pour la puissance coloniale pousse la Grande Ile à être un fournisseur de matières premières. C’est la structure de production nationale qui n’est pas favorable à un développement du secteur de l’industrie », a-t-il annoncé dans son discours, lors de l’ouverture de l’atelier portant le thème « L’industrie comme moteur du développement économique : Comment mettre en œuvre la politique industrielle de l’Etat ? ». Cet atelier organisé par le SIM (Syndicat des industries de Madagascar), le Ministère de l’Industrie et du Développement du Secteur Privé, et la fondation FES, avait pour objectif de déterminer des recommandations qui serviront de base pour l’élaboration du futur Code de l’Industrie de Madagascar, d’après le président du SIM, Fredy Rajaonera. Grâce à la démarche participative témoignée par la participation de l’Administration, des entreprises industrielles, de la société civile, d’experts nationaux et internationaux, des partenaires techniques et financiers, ainsi que des universitaires, il faut croire que la résolution de cette rencontre de travail définira l’avenir de l’industrie malgache.

Distorsions. Pour l’heure, le secteur industriel ne contribue qu’à moins de 15% du PIB (Produit intérieur brut) du pays. Par ailleurs, la Grande Ile enregistre 4 millions de chômeurs ; 94% de la population active travaillent dans le secteur informel et 80% des salariés sont dans une situation de sous-emploi. Bref, la population est en manque de travail productif. Le président du SIM, tout comme le ministre de l’Industrie et le représentant du FES s’accordent à dire que l’industrie est la seule à pouvoir surmonter cette distorsion, grâce à sa capacité de création d’emplois à grande échelle. Mais pourquoi l’industrie tarde à se développer, malgré les richesses dont dispose le pays ? D’après les experts, le pays doit miser sur sa population et non sur ses ressources naturelles. « Les pays industrialisés ont souvent peu de ressources, si on ne cite que Maurice, ou même l’Allemagne. La richesse de Madagascar est surtout sa population et sa capacité économique productive et non ses ressources naturelles. Pour une réussite, l’industrialisation doit être un objectif national qui doit dépasser les concurrences politiques », ont-ils avancé. Pour sa part, le ministre de l’Industrie, Narson Rafidimanana a souligné que les nobles objectifs du PND ne peuvent être soutenus que par une industrialisation efficace. Et pour une politique sectorielle efficiente, il faut déterminer un plan. C’est d’ailleurs l’une des raisons de l’organisation de l’atelier à l’Ibis.

Antsa R.

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