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mercredi, juillet 2, 2025
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La Vie des Entreprises: L’Etat et le secteur privé condamnés à travailler ensemble pour augmenter les recettes fiscales, selon Emmanuel de Tailly PDG Adjoint de la STAR

Emmanuel de Tailly, PDG Adjoint de la STAR.
Emmanuel de Tailly, PDG Adjoint de la STAR.

Ayant intégré le groupe Castel depuis plus d’une décennie, Emmanuel de Tailly l’actuel Président Directeur Général de la STAR dispose d’une riche expérience africaine, en ayant été notamment en poste en République Démocratique du Congo, au Tchad et au Togo. Des pays que cet ancien Conseiller du Commerce Extérieur a servi à travers ses conseils dans le domaine du développement économique.

Les observateurs de la vie économique ont été unanimes sur les effets dévastateurs que la pression fiscale  du projet de loi de finances rectificative actuellement en cours d’élaboration pourrait provoquer.  D’ailleurs, les groupements patronaux ont multiplié ces derniers temps, les réunions entre eux, mais également avec les autorités publiques concernées afin d’éviter le pire, si certaines dispositions de cette loi de finances rectificatives sont effectives.

Dialogue renoué. Pour Emmanuel de Tailly, les solutions se trouvent entre les mains du secteur privé et du gouvernement. Membre du Conseil d’administration du Groupement des Entreprises de Madagascar (GEM) et du Comité directeur du Syndicat des Industries de Madagascar (SIM), Emmanuel de Tailly est en effet convaincu que l’administration et  les opérateurs économiques doivent se mettre d’accord pour trouver ce qui peut être bien, pour l’industrialisation du pays. « Il faut nous mettre d’accord pour trouver ensemble ce qui peut nous être bien »  déclare-t-il en se réjouissant du fait que finalement le dialogue est renoué entre les deux parties avec le Premier ministre en tête, mais également le ministre des Finances et du Budget, le gouvernement est d’accord sur le principe d’une discussion afin de trouver la meilleure formule pour augmenter les recettes fiscales. Des solutions qui devraient aboutir non seulement à la protection de l’industrie locale, mais également à une meilleure performance fiscale.

Insupportable. Pour Emmanuel de Tailly qui représente, par ailleurs l’industrie agroalimentaire, une très forte pression fiscale sur le secteur industriel ne fera qu’aggraver la situation déjà insupportable vécue par les industriels qui  subissent déjà les mauvaises conséquences de la dévaluation de l’ariary et de l’augmentation des prix du gas-oil. Mais également et surtout de l’extrême faiblesse du pouvoir d’achat de la grande majorité des Malgaches. Sur ce point, justement la taxation excessive qu’engendrera l’application du droit d’accises sur les boissons pourrait tout simplement aboutir à une baisse considérable de la consommation de ces produits alimentaires de  première nécessité. Pour ne prendre que l’eau minérale par exemple, une bouteille d’un litre et demi d’Eau Vive qui coûte actuellement entre 1 500 ariary et 1 600 ariary  sera vendue à 2 000 ariary si la Loi de finances rectificative est adoptée dans sa rédaction actuelle. Un prix qui sera hors de portée de la plupart des consommateurs qui pourraient tout simplement opter pour d’autres alternatives comme l’eau bouillie ou filtrée. Avec ce que cela suppose, évidemment de différence en matière de qualité, puisque l’eau minérale est un produit de santé utilisé aussi bien par les bébés et les enfants que les adultes. Sur un tout autre chapitre, la bière THB qui est pratiquement une boisson nationale, du moins pour ceux qui l’apprécient fera en cas d’application de la LFR, l’objet d’une hausse exorbitante de son prix. Une hausse qui aboutira évidemment à la baisse de la consommation de cette boisson.

Antiéconomique

En tout, dans son état actuel, la Loi de finances rectificative provoquera un effet antiéconomique en vertu du principe selon lequel, « trop d’impôts tue l’impôt ». Pire, une forte pression fiscale provoquera à moyen terme l’agonie des entreprises formelles qui constituent encore et toujours le gros des contribuables. Et c’est justement pour éviter ce piège que le secteur privé entend jouer son rôle de force de proposition au gouvernement. Au final, l’entente entre l’Etat et le privé finira par convaincre les bailleurs de fonds de financer le développement du pays. Nous en reparlerons.

R.Edmond.

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